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L'étrange absence de la presse québécoise à la grande messe du NBAA 2016

Même la presse de Wichita, au Kansas, ville de Cessna, Beechcraft et Learjet était représentée par un journaliste du quotidien. Il y a ici matière à réflexion. À une profonde réflexion sur la place de la presse auprès de l'industrie aérospatiale du Québec.
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ORLANDO, FLORIDA - Finalement, le seul organe de presse du Québec présent à la grande messe qu'est le NBAA Business Aviation Convention & Exhibition qui s'est tenu à Orlando, en Floride du 1er au 3 novembre 2016 fut Info Aéro Québec.

Même s'il y avait été prévu qu'il n'y aurait pas de grandes annonces à ce salon, à défaut d'y envoyer des journalistes pour palper le pouls de l'industrie et couvrir les acteurs québécois du secteur, la presse écrite et électronique québécoise aurait pu trouver le moyen d'acheter des articles de tiers, même d'Info Aéro Québec afin de couvrir minimalement cet évènement de toute première importance. La presse québécoise aurait pu tout au moins reprendre les prévisions de production d'aéronefs neufs réalisées par Honeywell, Bombardier Avions d'affaires se battant au fil des années pour la première position avec l'américaine Gulfstream Aerospace.

Ne serait-ce que pour Bombardier Aéronautique qui dans l'attente du succès du CSeries, tire de sa division Avions d'affaires, le gros de ses revenus, 7 milliards de dollars américains contre 2,4 milliards pour la division Avions commerciaux et une part encore plus grande de ses profits.

Sans négliger non plus Pratt & Whitney Canada qui propulse avec ses moteurs un nombre croissant d'aéronefs d'affaires, CAE qui forme les navigants et les mécaniciens d'une kyrielle de modèles d'avions d'affaires, Esterline CMC dont l'avionique équipe bien des bizjets et les FBO localisés à l'aéroport Montréal-Trudeau qui reçoivent le monde de la Formule 1 lors du Grand Prix du Canada.

Au moins quinze entreprises québécoises y exposaient en propre ou au sein du stand du Ministère de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations.

La construction d'avions d'affaires reste le second secteur le plus important de la construction aérospatiale au niveau mondial selon les chiffres de 2015 dévoilés par Richard Aboulafia, vice-président, Teal Group, de Fairfax, en Virginie, lundi soir dans un hôtel de Dorval devant plus de 100 personnes réunies par l'AHS International, avec 22,9 milliards de dollars américains loin, certes loin derrière celui des avions de ligne, 103, milliards, mais bien en avant de celui des aéronefs de transports régionaux avec 7,1 milliards.

Même la presse de Wichita, au Kansas, ville de Cessna, Beechcraft et Learjet, et dont l'emploi aéronautique se chiffre à 25 000 personnes, était quand même représentée par un journaliste du quotidien The Wichita Eagle, Jerry Siebenmark depuis le départ de Molly McMillin pour Aviation Week.

Il y a ici matière à réflexion. À une profonde réflexion sur la place de la presse auprès de l'industrie aérospatiale du Québec.

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