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L’augmentation de salaire est une négociation qui se prépare

Si le salaire est important, il n’est pas le seul facteur de satisfaction au travail.
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La hausse salariale est une question délicate, mais incontournable que doivent aborder ensemble l'employeur et l'employé. Selon un récent sondage mené par Indeed, la plupart des 1000 salariés canadiens interrogés comptent demander une augmentation de salaire cette année. La grande majorité des répondants disent avoir besoin de gagner plus pour bien vivre, l'augmentation annuelle souhaitée se chiffrant en moyenne à 11 882,96 $. En revanche, seuls 17 % des répondants se disent satisfaits de leur salaire actuel.

Comment expliquer cette insatisfaction généralisée? La hausse du coût de la vie est la première raison invoquée par les répondants (58 %). Près du tiers (32 %) des répondants qui comptent demander une augmentation cette année se sont vu confier de nouvelles responsabilités non accompagnées d'une hausse salariale, alors que près du quart (22 %) considèrent qu'il est plus que temps d'augmenter leur salaire.

De toute évidence, les employeurs ne peuvent plus faire la sourde oreille aux demandes salariales de leurs employés s'ils ne veulent pas voir leurs meilleurs éléments aller chez un concurrent qui offre un meilleur salaire et des perspectives d'augmentations plus fréquentes et plus alléchantes. D'ailleurs, notre sondage a révélé que 53 % des répondants se disent prêts à changer d'emploi pour gagner plus.

Les employeurs ont tout avantage à préparer le terrain en amont pour les discussions entourant les négociations de salaires.

Toujours selon notre sondage, 52 % des répondants comptent demander une augmentation en 2018. Les employeurs ont tout avantage à préparer le terrain en amont pour les discussions entourant les négociations de salaires. Voici donc cinq conseils à mettre en pratique dès maintenant.

Prenez le pouls du marché de l'emploi : pour savoir si votre régime de rémunération et d'avantages sociaux est suffisamment généreux, faites-en l'évaluation et comparez-le à celui de vos concurrents.

Soyez prêt à aborder le sujet : À titre d'exemple, un tiers des travailleurs de 25 à 34 ans prévoient demander une augmentation de salaire en 2018. Comme ils gagnent généralement moins que les travailleurs plus expérimentés, les plus jeunes sont davantage portés à demander une augmentation.

Cernez les raisons qui les poussent à demander plus : près de la moitié de demandes d'augmentation sont motivées par le besoin d'être récompensé pour le travail bien fait. L'insatisfaction est une autre raison; un peu moins du tiers des insatisfaits veulent gagner plus pour compenser l'augmentation de leurs responsabilités sans aucune bonification au niveau salarial.

Dégagez un budget pour les hausses salariales : les travailleurs comptent demander une augmentation de 6 à 10 %, et la majorité espère obtenir en moyenne 7 %. Parmi ceux qui ont essuyé un refus, 63 % se sont fait dire que le budget était trop serré.

Abordez la question d'un autre angle et soyez créatifs : si vous n'avez pas les moyens de hausser les salaires, optez pour des formes de rémunération qui, sans vider les coffres de l'entreprise, valent leur pesant d'or aux yeux des employés, comme l'horaire variable, l'assurance maladie ou des congés payés. Selon notre sondage, un peu plus des trois quarts des répondants se disent prêts à troquer une hausse de salaire contre une bonification des avantages sociaux.

Si le salaire est important, il n'est pas le seul facteur de satisfaction au travail. N'ayez pas peur d'en discuter ouvertement avec vos employés pour que chacun se sente valorisé et ressorte content de la négociation.

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