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Au pays des beignes, les trous sont premiers ministres

Un jour on laisse faire les conservateurs, le lendemain, on se réveille dans un pays sans saveur où le café fade est tiède, où l'architecture est brune, où les travailleurs n'ont aucune expérience et où le plat national est le beigne.
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Depuis qu'Ottawa a mis sur la glace, pour ne pas dire au congélateur, le Programme des travailleurs étrangers temporaires, les répercussions au Québec commencent à faire mal à certains restaurateurs. Comme un arrière-goût qui restera longtemps dans la bouche des foodies.

En quelques jours, un maître d'hôtel qui s'était fait engager par un restaurant de fine cuisine à Rouyn-Noranda et un cuisinier embauché par L'Atelier se sont vu interdits de travail par des fonctionnaires fédéraux. Ce ne sont que deux exemples dont les médias ont (un peu) parlé. Combien d'autres travailleurs qualifiés ont été expulsés malgré leur permis de travail dûment complété et officialisé?

Ils avaient tout quitté pour venir s'installer au Québec et amener avec eux leur expertise, leurs connaissances et leur savoir-faire. Ils avaient été engagés par des patrons d'ici qui comptaient sur leurs expériences pour rehausser encore la qualité de leur entreprise.

Kathleen Weil, la ministre de l'Immigration du Québec, reste pour l'instant muette sur ces renvois. Le mutisme est la tactique préférée des ministres qui ne savent pas quoi faire.

Mais ce qui inquiète le plus, c'est la déclaration de Jason Kenney, le ministre de l'Emploi du gouvernement Harper: «Les employeurs peuvent trouver les travailleurs parmi les jeunes chômeurs québécois». Comme si l'expérience ne valait rien, comme si un maître d'hôtel n'était pas plus qualifié qu'un drop-out de chez Tim Horton, comme si un expert en fine cuisine pouvait être remplacé par un équipier de chez McDonald's.

Ça en dit long sur la philosophie conservatrice qui veut faire du Canada un grand centre d'achat avec des Tim Horton à chaque coin de rue et des travailleurs sans qualification pour vous servir.

Un jour on les laisse faire, le lendemain, on se réveille dans un pays sans saveur où le café fade est tiède, où l'architecture est brune, où les travailleurs n'ont aucune expérience et où le plat national est le beigne.

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