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Sur le chemin du Compostelle québécois (prologue)

Du samedi 30 août au samedi 13 septembre, nous avons parcouru, avec une quinzaine d'autres marcheurs, plus de 350 km entre le sanctuaire de Beauvoir, près de Sherbrooke, et la Basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré. Commençons par le commencement...
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Une nouvelle rubrique sur le blogue de l'Écriturien, une nouvelle page de ma vie pour revenir sur cette expérience si inspirante et enrichissante que fut ma participation au Compostelle québécois. Durant 15 jours, du samedi 30 août au samedi 13 septembre, nous avons parcouru, avec une quinzaine d'autres marcheurs, plus de 350 km entre le sanctuaire de Beauvoir, près de Sherbrooke, et la Basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré, à une trentaine de kilomètres de Québec. Commençons par le commencement...

La veille du départ : silence et (légère) appréhension

Première nuit, loin de Montréal. Je m'apprête à roucouler avec mon coussin au Sanctuaire de Beauvoir. Quand je pénètre dans le bâtiment réservé aux dodos, j'ai l'impression d'avoir laissé la modernité sur le paillasson. Tout est hors du temps ici : la déco, les gens... Si ça se trouve, on m'a jeté un mauvais sort et je suis revenu dans les années 60, 70 grand max. Par contre, le silence est d'or, et il scintille jusqu'au 2e étage.

Ma chambre ? Monacale. Un lit (ouf !), une chaise et un bureau, un lavabo... et un gros crucifix au-dessus de mon lit conçu pour une personne malingre ou amputée au niveau des genoux (voir photo ci-dessus). J'exagère un peu, mais disons que si j'éternue durant la nuit, je tombe de mon plumard ! Bref, le strict nécessaire ! C'est bien simple : si je suis dépressif, je me pends illico.

Tout respire le recueillement ici. Sur mon lit, je remarque une araignée, le genre faucheuse. Pas une tarentule donc, mais suffisamment répugnante pour que je l'expulse avant de lui souhaiter bon vent en la piétinant, avec cet air dégoûté du citadin rétif aux aléas de la campagne. J'avoue avoir été pris d'un remords sur ce site où l'amour du prochain tapisse les murs, même si ce dernier possède huit pattes...

La religieuse qui m'a accueilli en tenue civile (le folklore se perd), une petite dame un peu voûtée et ô combien avenante, m'a annoncé que des lunchs avaient été préparés à notre intention. J'ai aperçu nos viatiques un peu plus tard dans la soirée, alors que je me faisais chauffer un café dans une cuisine exiguë à la chaleur chirurgicale, sagement alignés, enrobés de leur papier brun, dans la porte du frigidaire. C'était donc vrai : ils sont aux petits soins pour les marcheurs que nous sommes, enfin ceux qui ont décidé de passer la nuit sur place.

Le périple commence bien...

À lire vendredi: Sherbrooke à Windsor (1ère étape).

Ce billet a été initialement publié sur le blogue d'Olivier Pierson, L'écriturien

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