Il y a de ces soirées mémorables où tout semble aligné pour nous faire vibrer de tous les sens. Hier soir, lors du passage du chef Philippe Laloux chez Laloux, le resto qui avait été conçu pour lui il y a 28 ans, tout était en place pour une expérience de pur bonheur. La chimie entre le chef Laloux et le chef du Laloux, Jonathan Lapierre-Réhayem était palpable dans chaque bouchée, du début à la fin du repas. Un menu somptueux et coloré, d'une justesse et d'un équilibre digne de la rencontre des deux grands créateurs.
Une fête pour les papilles et les pupilles qui ont eu le grand privilège de se régaler sur la musique envoûtante du grand chef, aussi musicien et poète, qui nous a chanté quelques-unes de ses compositions entre les services, accompagné à l'accordéon par le grand Didier Dumoutier. Une symbiose qui donnait tout son sens à la citation de Nicolas Poussin, Le but de l'art, c'est la délectation.
Le festin débuta par une trilogie de canapés haut en fraîcheur tels la truite marinée au zestes d'orange, fenouil et salicorne, de délicats samosa aux champignons que l'on pouvait tremper dans une sauce yogourt à la menthe, en plus d'une huître tiède, parfumée au Porto et garnie d'amandes grillées, quel délice! On en aurait mangé une douzaine!
( Le billet se poursuit sous la galerie)
La suite fut un crescendo de plaisirs, brillamment harmonisé par le choix de vin audacieux du talentueux sommelier du Laloux, David Vincent. De très belles découvertes, incluant le Riesling Kottabe, Josmeyer qui s'accordait de faon spectaculaire avec le pétoncle poêlé à l'orange sanguine et au gingembre, accompagné d'une jeune carotte fondante et beurre monté au Sancerre. J'en ai encore l'eau à la bouche.
La soirée de ce soir affiche complète mais en espérant que ces quelques images puissent au moins alimenter votre imagination gustative. De mon côté, je rêve déjà de retourner chez Laloux... à 200%.
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