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Ombline, le premier long-métrage de Stéphane Cazes, est une révélation!

Stéphane Cazes est né en 1983 dans le sud-ouest de la France. Cinéphile passionné, il étudie dans une école de cinéma et, à 18 ans, il entreprend l'écriture d'un scénario sur le lien entre la mère et son enfant. Pourquoi ce sujet? Il l'ignore. En faisant sa recherche, il apprend que depuis 1946, en France, il existe une loi permettant aux femmes emprisonnées de garder avec elles leur enfant né en prison, pour une période de trois ans.
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Ce projet a une histoire:

Stéphane Cazes est né en 1983 dans le sud-ouest de la France. Cinéphile passionné, il étudie dans une école de cinéma et, à 18 ans, il entreprend l'écriture d'un scénario sur le lien entre la mère et son enfant. Pourquoi ce sujet? Il l'ignore. En faisant sa recherche, il apprend que depuis 1946, en France, il existe une loi permettant aux femmes emprisonnées de garder avec elles leur enfant né en prison, pour une période de trois ans.

En 1980, la loi a été modifiée: on a réduit le temps à 18 mois; puis, en 1990, on supprime la mention « né en prison ». Au cours de ses recherches, Stéphane découvre le monde carcéral féminin et la présence des bébés dans les établissements pénitentiaires. C'est un choc pour ce jeune garçon épris de liberté.

L'écriture du scénario durera 7 ans, 5 refus; au bout de dix ans, il trouvera un distributeur qui, malheureusement, fera faillite. Un producteur acceptera enfin de relever le défi et Stéphane Cazes tourne, entre Bruxelles et Toulouse, Ombline, coproduction entre la France et la Belgique, qui sort en 2012.

Synopsis:

Incarcérée pour trois ans pour tentative de meurtre, Ombline (Mélanie Thierry, sublime dans ce rôle) donne naissance à un garçon, Lucas, avec qui elle développe un lien fusionnel. Qu'arrivera-t-il après 18 mois? La plupart des enfants finissent dans des familles d'accueil ou en adoption. Le seul espoir d'Ombline est de persuader un juge qu'elle sera capable d'élever son fils à sa sortie de prison. Le spectateur est témoin de cette lutte désespérée pour protéger Lucas, qui est le cœur du film. Il peut arriver n'importe quoi en prison et on est sur le qui-vive tout au long du film.

La rencontre entre Mélanie Thierry et Stéphane Cazes s'est concrétisée lors d'un casting ordinaire. Mélanie, c'est La Princesse de Montpensier, Impardonnable, Comme des frères, et un César en 2010 pour Un dernier pour la route. Elle est née en 1981 à Saint-Germain en Laye, commence sa carrière comme mannequin même si elle ne mesure que 1m58; c'est une comédienne de sang et de chair, extrêmement physique.

Stéphane me disait qu'en prison, pour les scènes de violence, elle se préparait avec un punching-ball pour faire monter la colère ou la haine. Jouer vrai, c'est ce qui la porte dans chacune des scènes. Ce n'est pas un film ordinaire sur les prisons; ne me dites pas « on a déjà vu ça! » Non ! pas avec des enfants qui ne font pas de la figuration, mais qui vivent une expérience insolite. Stéphane, avec son équipe (première assistante : Valérie Othnin-Girard ; directrice photo : Virginie Saint Martin, et les autres...) vont tous dans la même direction. Tendresse et amour bercent cette réunion d'acteurs et de techniciens. 31 jours de tournage entre Bruxelles et Toulouse. Une ténacité féroce pour ce jeune réalisateur, Stéphane Cazes.

Je souhaite à Mélanie Thierry un César pour Ombline, et à Stéphane Cazes, d'autres aventures périlleuses pour le bonheur du cinéma.

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