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Le pape François en Terre sainte: d'un mur à l'autre

Si nul n'a oublié la photo du vieux pape malade devant le Kotel (mur occidental) en 2000, ni les Palestiniens, ni les Israéliens, ni les Chrétiens de part et d'autre, n'oublieront cette visite du pape François.
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Que de pas, que de pas franchis depuis Jean-Paul II à la synagogue de Rome puis à Jérusalem et en Palestine. Si nul n'a oublié la photo du vieux pape malade devant le Kotel (mur occidental) en 2000, ni les Palestiniens, ni les Israéliens, ni les chrétiens de part et d'autre, n'oublieront cette visite du pape François.

Les trois ou quatre images qui resteront et marqueront durablement les esprits et les cœurs sont la halte devant le mur de la séparation construit par Sharon, sur la route de Bethléem, celle au mur occidental, à quoi il faut ajouter celle devant le mémorial des victimes israéliennes d'attentats avec Benjamin Netanyahou.

Puis il y eut les paroles incroyables, elles aussi, lors de la messe dans la chapelle de la Nativité, invitant les présidents Mahmoud Abbas et Shimon Peres à se rencontrer au Vatican, pour tenter d'élever tous les trois ce qui reste de prière, ce qui reste d'espérance malgré tout entre Palestiniens et Israéliens de bonne foi.

Une chose encore. À chaque pape son Juif, si je puis dire puisque Jean-Paul II avait depuis son enfance son ami juif Jerzy Kluger, qu'il tutoyait. Toutefois, J. Kluger s'était me semble-t-il converti au catholicisme et vivait avec une catholique. Dans le cas de Jorge Mario Bergoglio alias pape François, il en va tout autrement puisque son ami juif, Abraham Skorka, est rabbin. On sait le livre qu'il a écrit avec lui, constitué de leurs dialogues.

Enfin, une dernière image qui les unit toutes, aussi impressionnantes qu'elles soient. Après sa prière au Kotel, le pape François embrassa d'un même geste et les unissant ainsi dans ses bras Abraham Skorka et Omar Abboud, chef de file de la communauté musulmane argentine.

Si des images peuvent faire avancer la paix, alors celle-là le fera.

Si le peu de prières qu'il nous reste, après tant de haines, après tant d'incompréhension, après tant de fanatisme politique et religieux, qui coûta la vie à tant d'innocents de part et d'autre, pouvait être donné à ce pape-là, à Mahmoud Abbas, à Shimon Peres, mais aussi à Benjamin Netanyahou et à leur peuple, alors quel pas de géant pourrait faire la paix entre Palestiniens, Israéliens, Juifs, musulmans et chrétiens.

Beaucoup plus que les présidents américains purent accomplir, malgré leur foi dans la paix. Oui François en Palestine et en Israël a su allier la parole, l'image et le geste. Un très grand homme de paix. Ces photos consolent autant qu'elles peuvent consoler, des derniers événements qui ont ébranlé l'Europe.

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