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Pourquoi le maire de Montréal devrait-il être sexy

Drôle d'idée que de penser que le maire de notre métropole devrait avoir du sex appeal. C'est pourtant vrai quand on réfléchit à l'envergure de son poste. En effet, il s'agit de l'élu avec le plus de légitimité démocratique au Québec, étant élu directement par le plus grand nombre d'habitants (même le premier ministre n'est élu que par une majorité de voix dans son comté).
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Drôle d'idée que de penser que le maire de notre métropole devrait avoir du sex appeal. C'est pourtant vrai quand on réfléchit à l'envergure de son poste. En effet, il s'agit de l'élu avec le plus de légitimité démocratique au Québec, étant élu directement par le plus grand nombre d'habitants (même le premier ministre n'est élu que par une majorité de voix dans son comté).

Il s'agit également d'un poste qui, dans d'autres villes, attire des candidats d'envergure. Pensons notamment à Rahm Emanuel, ancien chef de cabinet du Président Obama, devenu depuis lors maire de Chicago. Pensons également à Michael Bloomberg, le millionnaire à la tête de New York. On peut aisément argumenter qu'il s'agit de deux des personnalités politiques les plus influentes des États-Unis.

De plus, être à la tête d'une grande ville peut également être synonyme de renouveau, comme c'est le cas du maire de Newark, Corey Booker, qui, en l'espace de cinq ans, a su faire diminuer le taux de criminalité de cette banlieue de New York à son plus bas en quarante ans et ce, en pleine crise économique. Même chose pour Naheed Nenshi à Calgary dont l'élection surprise à l'automne 2010 est venue contrecarrer l'image conservatrice de cette ville de l'ouest.

Par ailleurs, le poste de maire d'une ville comme Montréal peut donner à sa fonction une stature de plus grande envergure que la seule collecte de déchets et l'entretien des égouts. Il peut saisir une opportunité en or d'utiliser ses pouvoirs afin de s'attarder aux enjeux les plus importants de notre époque : environnement, immigration, culture et innovation. De plus, étant le niveau de gouvernement le rapproché des citoyens, il pourra travailler avec son équipe afin de mettre en œuvre des actions concrètes et plus personnalisées que n'importe quelle politique provenant de Québec ou d'Ottawa.

D'ailleurs, John Parisella écrivait dans un de ses blogues: « Le pouvoir qu'ont les grandes villes d'attirer des personnes puissantes comme Rahm Emanuel et Michael Bloomberg démontre l'importance du rôle que les villes pourront jouer dans le futur afin d'aborder les grands défis pour améliorer notre monde ». Bref, au cours des prochaines années, les grandes villes seront des joueurs majeurs dans l'adoption de politiques publiques capables d'améliorer la santé, la sécurité, voire même le bonheur des citoyens.

En ce sens, à Montréal, le fait d'être maire a le potentiel d'être un des postes les plus influents des prochaines années.

Alors, si c'est le cas, pourquoi le poste est-il trop souvent un exutoire pour d'anciens politiciens à la recherche de nouveaux défis? Pourquoi n'attirait-il pas de nouveaux visages?

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