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Les trois partis en tête dans les sondages ne semblent pas s’inquiéter outre mesure de l’état déplorable du droit en matière de handicap au Québec.
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L’environnement urbain et commercial, les logements, lieux de travail et transports demeurent en grande partie inaccessibles et les services, inadaptés.
yacobchuk via Getty Images
L’environnement urbain et commercial, les logements, lieux de travail et transports demeurent en grande partie inaccessibles et les services, inadaptés.

Alors que le jour du scrutin approche, Québec accessible, une initiative citoyenne qui a pour objectif l'adoption d'une loi québécoise coercitive sur l'accessibilité, constate avec déception qu'un seul des principaux partis politiques a proposé une nouvelle loi sur l'accessibilité pour améliorer la qualité de vie des personnes handicapées.

Encore aujourd'hui, les personnes handicapées se heurtent à d'innombrables obstacles au quotidien. L'environnement urbain et commercial, les logements, lieux de travail et transports demeurent en grande partie inaccessibles et les services, inadaptés. Ces obstacles sont la source d'une discrimination systémique, le capacitisme, qui empêche nombre de personnes handicapées de mener une vie autonome et digne et de participer à la société comme citoyennes à part entière.

Le cadre législatif actuel n'offre pas d'incitatifs et ne fixe pas d'objectifs clairs et d'échéanciers à respecter sous peine d'amende.

Lorsque la Loi assurant l'exercice des droits des personnes handicapées fut adoptée en 1978, le Québec s'est positionné comme un leader en matière d'inclusion dans le monde. La loi a été modifiée en 2004 pour s'adapter à l'évolution de la société. Toutefois, force est de constater que cette mise à jour n'a pas été suffisante. Le cadre législatif actuel n'offre pas d'incitatifs et ne fixe pas d'objectifs clairs et d'échéanciers à respecter sous peine d'amende.

C'est là que le bât blesse. Ni carotte ni bâton. Cette loi désuète n'est que du vent, en somme. Il faut absolument la remplacer par une loi coercitive qui respecte les douze principes élaborés par Québec accessible.

Les trois partis en tête dans les sondages ne semblent pas s'inquiéter outre mesure de l'état déplorable du droit en matière de handicap au Québec. De toute évidence, ils ne considèrent pas que le sort des personnes handicapées soit un enjeu électoral payant. C'est pourtant un enjeu de justice sociale incontournable.

Québec solidaire s'est prononcé en faveur d'une loi sur l'accessibilité et pour la reconnaissance de la langue des signes québécoise.

Québec solidaire s'est prononcé en faveur d'une loi sur l'accessibilité et pour la reconnaissance de la langue des signes québécoise. Aux autres partis de s'engager à améliorer le cadre législatif pour bâtir enfin la société inclusive que le Québec prétend être. Des lois ambitieuses sur l'accessibilité existent ailleurs, et même au Canada, pas plus loin qu'en Ontario. Il faut s'en inspirer.

Même si les politiciens semblent les ignorer, les personnes handicapées ont un poids électoral suffisant pour les forcer à mettre la question à l'ordre du jour de cette campagne. Les personnes ayant des handicaps visibles et invisibles représentent entre 10 et 20% de la population. N'importe qui peut se retrouver en situation de handicap. Des milliers de familles sont touchées par ces enjeux. Qui peut se déclarer vainqueur tout en balayant les droits et les besoins des personnes handicapées sous le tapis?

📣 LES ÉLECTIONS SUR FACEBOOK

Vous ne voulez rien manquer de la campagne électorale?

Québec accessible invite les personnes handicapées et leurs alliés à exprimer clairement leur rejet de l'immobilisme en élisant des personnes déterminées à s'attaquer au capacitisme.

Les campagnes électorales font généralement peu de cas des personnes handicapées parce qu'elles les croient peu mobilisées. Rien ne saurait être plus éloigné de la réalité.

Les signataires:

Susie Arioli, Jody Aveline, Lise Baucher-Morency, Gabriel Bégin, Isabelle Boisclair, Jean-Pierre Boivin, Nicole Bourque, Kéven Breton, Michel Camus, épidémiologue, ex-président de Projet Montréal, Isabelle Carreau, Nathalie Castaing, Michèle Chappaz, Violaine Cousineau, Ethan Cox, Nicolas Crampon, Yves Daoust, Mary Ann Davis, Solange Debrat, Martine Delvaux, Frédéric Dénommé, Denise Ferron, Caroline Filler, Rémi Francoeur, Michel Gagnon, Pierre Gauthier, Jules Gauvin, François Giguère, Tania Gonzalez, Barbara Heath Lopez, Natasha Henderson, Balarama Holness, Jennifer Jerome, Shawn Kearney, Andrea Kneeland, Me Lucie Lamarche, Ph.D., Ad. E., MSRC, Stefana Lamasanu, Véronique Leduc, Ph.D., Jeffrey Mackie, Ken McLaughlin, Diego Madina Creimer, Jency Mercier, Laurent Morissette, Jody Negley, Katsienhaion Nelson, Caissey Nicole, Laurence Parent, Brian R. Perron, Sylvain Plourde, Will Prosper, Didier Rabette, Mélanie Rabette, Jérôme Saunier, Géraldine Schibler, Udayan Sen, Marie-Loïc Sénamaud, Michel Seymour, département de philosophie, Université de Montréal, Vanessa Vaillant, Marie-Ève Veilleux, Fabrice Vil, Francisco Villanueva, Francis Waddell

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