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PISA 2012: une tendance à la baisse confirmée

Si chaque province du Canada était un pays, le Québec, sur l'échelle mondiale, serait 7e en mathématiques (536 points), 9e en lecture (520 points) et 13e en sciences (516 points). Pas si mal...
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Soixante-cinq pays ont reçu leur bulletin PISA-OCDE au début du mois de décembre. On pourrait dire de ces tests du Programme international pour le suivi des acquis des élèves qu'ils «classent les systèmes scolaires» des pays où les mêmes examens y sont administrés.

À travers le monde, plusieurs commentateurs se servent de l'enquête PISA pour critiquer les façons de faire puisque PISA constitue une vaste enquête internationale qui évalue les compétences des jeunes de 15 ans, aux trois ans, dans les domaines de la lecture, des mathématiques et des sciences. S'il faut, semble-t-il, mettre un bémol sur la question de la Chine, certaines communautés prennent toujours le haut des classements PISA comme les pays asiatiques (Singapour, Corée, Japon, etc.), la Finlande (dont j'ai déjà parlé sur mon blogue personnel) et les Pays-Bas; il faut souligner que l'Allemagne a très bien fait cette année, en particulier.

En France, on semble porter beaucoup d'attention aux résultats, ce qui occasionne plusieurs remises en question. Nos cousins sont dans la "bonne moyenne" (25e environ), mais ils considèrent que ce positionnement est plutôt catastrophique, même si on s'attendait à ces résultats démontrant plusieurs inégalités (dossier complet au Café pédagogique). En Belgique francophone, la Fédération Wallonie-Bruxelles est plutôt satisfaite des résultats, malgré un rang tout juste après celui de la France (26e environ).

Au Québec (10e ...), la revue de presse est pas mal moins ambitieuse, mais en général, on se demande comment faire mieux. Le Devoir et Le Soleil ont traité de l'enquête, Alain Dubuc de La Pressea parlé de sa fierté des résultats obtenus par le Québec et Claude Lessard a raconté à Rima Elkouri que «ce que PISA montre aussi - et là, il y a un objet de fierté pour le Québec et pour le Canada -, c'est que notre système scolaire est relativement plus équitable que d'autres systèmes. Il est moins inégalitaire».

Si chaque province du Canada était un pays, le Québec, sur l'échelle mondiale, serait septième en mathématiques (536 points), neuvième en lecture (520 points) et treizième en sciences (516 points) (source: page 4 de ce document). Pas si mal...

Un blogueur bien connu en éducation, se servant de ce document portant sur les résultats au Canada, est cependant un peu plus préoccupé que le chroniqueur de La Presse et il a raison. Il a observé une tendance à la baisse dans «la performance» québécoise, au fil du temps, depuis 2003, tout comme cet enseignant qui lui aussi, a vu « une dégringolade en sciences»:

=> Maths: 536 points en 2003, 540 points en 2006, 543 points en 2009 et 536 points en 2012. (p. 77)

=> Lecture: 536 en 2000, 525 points en 2003, 522 points en 2006, 522 points en 2009 et 520 points en 2012. (p. 91)

=> Science: 531 en science 2006, 524 points en 2009 et 516 points en 2012. (p. 91)

De mon côté, même si j'accorde beaucoup d'importance aux tests PISA, je m'intéresse davantage à ce que ces tests ne mesurent pas : le décrochage scolaire.

Il faut dire que PISA est administré dans les classes de 4e secondaire au Québec et que déjà à ce moment, plusieurs élèves (des garçons en particulier) ont quitté le système scolaire régulier.

En plus de certains billets déjà écrits ici sur le sujet qui « vieillisent assez bien » (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8), j'ajoute aujourd'hui quelques références pouvant servir de repères pour améliorer à la fois nos résultats au Québec et la persévérance scolaire:

  1. Sur la variable "enseignant" : augmenter la professionnalisation, créer un Ordre professionnel, regarder du côté de leur évaluation pour qu'ils demeurent de bons profs, les accompagner pour qu'ils utilisent mieux le numérique, les ressources collaboratives, les réseaux ou les manuels numériques.
  2. Sur la variable "utilisation des TIC et des réseaux" : profiter des résultats de recherche qui en démontrent leurs utilités, en plus des tablettes, des téléphones multi-fonctions, de la publication Web des élèves, sur les blogues ou par l'entremise de Twitter, pour anticiper l'école de demain.
  3. Sur la variable "administration scolaire" : insister sur les compétences du 21e siècle, agir pour diminuer la bureaucratie, mettre sur pied des écoles publiques autonomes, diminuer le taux de roulement du personnel dans les écoles, augmenter le sentiment d'appartenance à son milieu, intervenir dès la petite enfance et surtout, insister sur le dépistage précoce.

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