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Le second débat entre les deux candidats a rassuré les démocrates qui ont pu apprécier un président sortant plus combattif et convaincant que lors de la dernière confrontation. Répondant en direct aux questions de citoyens sur les thèmes de l'économie, de l'immigration et de la Lybie, les deux candidats ont défendu leur programme et critiquer celui de leur adversaire devant quelques 70 millions de téléspectateurs.
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Le second débat, très attendu, entre Barack Obama et Mitt Romney, mardi soir à Long Island dans l'Etat de New York, a rassuré les démocrates qui ont pu apprécier un président sortant plus combattif et convaincant que lors de la dernière confrontation. Répondant en direct aux questions de citoyens sur les thèmes de l'économie, de l'immigration et de la Lybie, les deux candidats ont défendu leur programme et critiquer celui de leur adversaire devant quelques 70 millions de téléspectateurs.

Après une heure et demi de confrontation, Obama en est sorti vainqueur, mais Romney n'a pas démérité.

Ce fut un grand soulagement pour les supporteurs démocrates hier soir quand Obama a finalement su retrouver la verve et l'inspiration qui lui avait fait terriblement défaut il y a deux semaines à Denver lors de la première confrontation.

Les candidats ne se sont pas affrontés directement mais par questions interposées d'un public restreint et trié sur le volet, arbitré par une journaliste visiblement moins inspirée que sa confrère lors du débat des deux vice-présidents la semaine dernière, ne sachant pas comment orchestrer les échanges parfois trop longs, ou trop vifs entre Obama et Romney.

Les thèmes ont porté, une fois de plus, sur l'économie, le déficit public, les emplois, l'attentat terroriste en Lybie, l'immigration, et lors de ce second examen, Obama a assuré ou réassuré sa position de commandant en chef du pays. Il est apparu confiant et déterminé et capable de défendre un bilan, parfois mitigé, et de promouvoir un programme inscrit dans la continuité.

Il y a eu des moments forts, souvent lors d'altercations directes entre les deux candidats, soi-disant interdites par la forme du débat.

La première revient à Obama qui, obligé par Romney de faire le détail de ses pensions :

- "Monsieur le président, vous êtes vous intéressé à votre retraite ?

Vous êtes vous intéressé à votre retraite ?"

- "Je n'ai pas regardé ma retraite. Elle est bien moins importante que la votre, donc ça prend moins de temps."

A répondu Obama en souriant, suivi par les rires du public. Ce n'est peut être pas la meilleure réponse d'Obama durant la soirée mais plutôt celle qui marque. Cette fois-ci, le président sortant n'a pas eu peur d'être réactif et incisif à la fois,

Le travail d'Obama est de défendre un bilan qui a beaucoup déçu lors de ces quatre dernières années, face à un candidat républicain revigoré par deux semaines de sondages et de presse largement favorables à un possible retournement de situation durant cette campagne électorale.

Et sur tous les sujets abordés, contrairement au précédent débat, Obama a défendu sa politique et offert une continuité, en jouant toujours sur les faiblesses de son opposant.

A commencer par l'immigration. Interrogé sur le statut de millions d'immigrés aux Etats Unis, Obama a réaffirmé sa politique d'intégration d'étrangers illégaux qui, par leur travail, leur diplôme et leur persévérance méritent le droit de rester sur le sol américain ; et dénoncer la politique d'auto déportation, défendue par Romney et initiée par le même conseiller responsable de la politique d'immigration appliquée au Nouveau Mexique - qui autorise toute autorité publique à contrôler toute personne "jugée" illégale et, si besoin est, la renvoyer à la frontière.

Lorsque l'attentat terroriste en Lybie a été évoqué (au cours duquel l'ambassadeur américain a été tué), Obama n'a pas utilisé les excuses d'Hillary Clinton, et du département d'état aux Affaires Etrangères, faites hier dans la presse, mais s'est posé en ultime garant de la sécurité de tout citoyen et fonctionnaire américain en dehors du pays, a pris l'entière responsabilité du drame en se posant en commandant en chef du pays, qui ferait tout son possible pour retrouver les auteurs du drame.

Obama a su être stratégique, en évoquant lors de sa dernière intervention, et celle du débat, les 47% d'Américains qui vivraient selon Romney des subsides de l'Etat, ne laissant pas le droit de réponse à son adversaire. Interrogé par un citoyen sur les fausses allégations de chacun des partis sur les adversaires, Obama a répondu le second. Après avoir complimenté Romney, "un homme bon qui prend soin de ses proches et de sa religion", le président a aussitôt rappelé : "Quand il dit, portes closes, que 47% du pays se considère victime et incapable de se prendre en charge, pensez à qui il se réfère : ceux qui touchent la sécurité sociale âpres avoir travaillé toute leur vie, les vétérans qui se sont sacrifiés pour leur pays, les étudiants qui essaient de s'en sortir, et désespérément d'atteindre leur but, mais aussi celui de ce pays, les soldats qui se battent à l'étranger en ce moment, les gens qui travaillent dur chaque jour, qui payent leur taxes, leur essence, et qui luttent pour payer leurs factures."

Après le succès inattendu de Romney lors du premier débat, et l'engouement qu'il a suscité dans la plupart des médias américains, l'avance prise par Obama hier soir est difficile à lire.

Le Time reconnaît "le retour en force" du président sortant, tout comme le Daily Beast, et le Huffington Post ou le New York Magazine, mais le New-York Times, le Washington Post, ou encore le Wall Street Journal restent très prudent vis-à-vis de la prestation d'Obama, jaugeant encore qui est le vainqueur de cette soirée, et prédisant un capital sympathie toujours important vis-à-vis du candidat républicain.

Les principales déclarations des deux candidats :

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