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La beauté pure côtoie l'étonnement dans ce spectacle. Le numéro d' Eric Bates et de ses boîtes à cigares nous laisse bouche bée alors que les prouesses accomplies avec des cerceaux chinois nous transportent. Les deux jeunes filles, Alexandra Royer et Camille Legris, sont belles au delà des mots dans tout ce qu'elles accomplissent avec une parfaite maîtrise. Ce que l'on sent aussi tout au long de la représentation c'est le lien très fort qui unit ces artistes. Ils ont parfaitement confiance et sont complètement à l'aise dans leurs élucubrations aériennes.
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Josie Desmarais

Les trois mousquetaires étaient quatre et les 7 doigts de la main sont huit. Ce n'est pas là le seul parallèle que l'on peut faire : tous les membres de ces deux groupes doivent faire preuve de courage, de bravoure et d'inventivité et ils doivent tous démontrer une supériorité physique et mentale à toute épreuve. Le but ultime n'est pas le même : récupérer le collier de la reine ou s'assurer que des documents secrets arrivent à bon port semblent bien loin de la haute-voltige à laquelle on assiste à la Tohu. Quoique...

Il en faut du courage, de la bravoure, de la témérité pour faire ce que ces beaux et talentueux jeunes gens font pendant 90 minutes. D'ailleurs mon complice de ce soir-là qui s'est déjà livré pendant de longues années à des activités aussi exigeantes physiquement et mentalement ne se pouvait plus de stress. Il a toujours peur pour les artistes sur scène, peur qu'ils ne tombent, peur de la cheville tordue et des ligaments déchirés, peur de l'attrapé raté et du corps qui s'écrase sur la scène sans filet. Peur que la gravité se venge de ces êtres apparemment déments qui osent la remettre en question de toutes sortes de manières auxquelles on n'avait jamais pensé.

Séquence 8 est un pur bonheur. C'est à la fois du cirque, du théâtre, de la musique, une incroyable performance athlétique entrecoupée de moments de grâce, le tout ponctué d'un humour délicieux. On ne s'ennuie pas un instant et on en sort plein d'admiration pour la fougue et la créativité de cette belle jeunesse. Une fougue et une ardeur utilisées de façon magistrale par Shana Caroll et Sébastien Soldevila, responsables de la mise en scène et de la direction artistique. Ils réinventent la grammaire du mouvement, nous conviant ainsi à visiter des géographies qu'on ne croyait pas possibles et qui ont le don de nous ensorceler. Avec une audace qui conquiert tout et le talent de leurs acrobates/danseurs/acteurs/chanteurs/etc. ils nous entraînent dans un univers où nous comprenons d'emblée qu'au commencement doit être le risque.

Le cirque connait une grande popularité au Québec et on vient de tous les horizons pour étudier ici. Les 7 doigts de la main nous démontrent sans l'ombre d'un doute qu'il n'est pas toujours nécessaire d'en mettre plein la vue avec des costumes rutilants, des mises en scène pompeuses et des pseudo fils conducteurs et qu'un retour aux sources de cet art s'avère complètement rafraîchissant. Avec peu de moyens on nous propose ici un spectacle de très haut niveau et qui, oserais-je ajouter, est aussi beaucoup plus accessible en ce qui a trait au prix des billets.

La beauté pure côtoie l'étonnement dans ce spectacle. Le numéro d' Eric Bates et de ses boîtes à cigares nous laisse bouche bée alors que les prouesses accomplies avec des cerceaux chinois nous transportent. Les deux jeunes filles, Alexandra Royer et Camille Legris, sont belles au delà des mots dans tout ce qu'elles accomplissent avec une parfaite maîtrise. Ce que l'on sent aussi tout au long de la représentation c'est le lien très fort qui unit ces artistes. Ils ont parfaitement confiance et sont complètement à l'aise dans leurs élucubrations aériennes. Évidemment, il ne peut en être autrement.

C'est un bien beau moment à passer que cette Séquence 8 où d'ailleurs on peut amener les enfants. L'enseignement qu'il faut en retenir, je crois, c'est qu'il est possible d'être extraordinairement habile tout en conservant la ferveur propre aux premiers émois. Ce qui est une bien jolie leçon de vie.

Séquence 8 est présenté à La Tohu jusqu'au 17 novembre 2012

Crédit photo : Luce TG

Les 7 doigts de la main en répétition

Séquence 8


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