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Pourquoi doit-on s'inquiéter du sort des bahá'ís en Iran

Le 14 mai marquera le cinquième anniversaire de l'emprisonnement des sept responsables de la communauté bahá'íe d'Iran. Ces sept personnes innocentes, membres de la minorité religieuse la plus importante de leur pays, ont reçu des sentences de 20 ans d'emprisonnement, à la suite d'accusations mensongères d'espionnage et de propagande contre la République islamique. Leur situation est représentative de la façon dont est traitée l'ensemble de la communauté bahá'íe en Iran.
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Jack Gordon

Le bilan de Téhéran en matière de violations des droits de l'homme inquiète de plus en plus la communauté internationale puisque, dans ce pays, la situation continue de se détériorer pour d'importants segments de la population, qu'il s'agisse d'intellectuels, de journalistes, de dissidents politiques, ou de minorités ethniques ou religieuses.

Le 14 mai marquera le cinquième anniversaire de l'emprisonnement des sept responsables de la communauté bahá'íe d'Iran. Ces sept personnes innocentes, membres de la minorité religieuse la plus importante de leur pays, ont reçu des sentences de 20 ans d'emprisonnement, à la suite d'accusations mensongères d'espionnage et de propagande contre la République islamique. Leur situation est représentative de la façon dont est traitée l'ensemble de la communauté bahá'íe en Iran.

En plus des sept responsables de la communauté, plus d'une centaine d'autres bahá'ís sont actuellement incarcérés en Iran en raison de leurs croyances. Parmi eux se trouvent trois bébés, emprisonnés avec leur mère.

Les persécutions touchent également les jeunes enfants dans les écoles. Des enseignants ont même déjà incité des écoliers à frapper leurs camarades bahá'ís. De nombreux manuels scolaires iraniens dénigrent, attaquent et déforment l'histoire de la foi bahá'íe. De plus, les jeunes de cette communauté se voient systématiquement refuser l'accès à l'université.

Le gouvernement iranien encourage par ailleurs l'animosité envers les bahá'ís au moyen d'une campagne nationale de propagande haineuse. Dans les médias, on les dépeint comme des animaux, de la vermine, ou on prétend qu'ils pratiquent la sorcellerie. C'est ainsi que des maisons et des commerces appartenant à des bahá'ís sont incendiés, des cimetières, vandalisés, et que les agresseurs jouissent d'une impunité complète.

Nous devrions tous nous sentir concernés. Ce n'est pas la première fois qu'un gouvernement déshumanise et marginalise intentionnellement un segment de sa population. À chaque fois, l'histoire illustre que cela se termine mal.

Afin d'inciter le gouvernement iranien à libérer ces prisonniers d'opinion, la Communauté internationale bahá'íe lance, dans le monde entier, entre le 5 et le 15 mai, une campagne intitulée « Cinq ans de trop ».

Des événements appelant Téhéran à cesser ces persécutions auront lieu à travers le monde d'ici la semaine prochaine: à Paris, un événement vidéo se tiendra au pied de la tour Eiffel; à New Delhi, des jeunes organisent une marche en soutien aux prisonniers; à Oxford, le rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en Iran, Ahmed Shaheed, donnera une conférence pour sensibiliser l'opinion publique.

Notons que cette semaine, l'ancien ministre canadien des Affaires étrangères, Lloyd Axworthy, s'est exprimé sur la question lors d'un événement à Toronto; que l'artiste brésilien Siron Franco a dévoilé, sur une plage de Rio de Janeiro, une grande bannière où on peut lire: «Les êtres humains doivent être libres comme des oiseaux»; que le ministre des Affaires étrangères de l'Australie, Bob Carr, a dénoncé les persécutions des bahá'ís en Iran; et qu'à Washington, l'acteur Rainn Wilson a défendu la cause des bahá'ís emprisonnés.

Informez-vous sur la campagne «Cinq ans de trop» en visitant www.bic.org/fiveyears.

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