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Ambitieuse et réaliste, notre proposition n'est ni réglementaire - chaque État ou continent doit se forger ses propres lois selon sa propre culture -, ni technique: l 'évolution technologique, même autorégulée, voue toute contrainte ou protection numérique à l'obsolescence.
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«La question de savoir à qui appartiennent les données personnelles sera l'une des principales questions politiques d'avenir.» Mathias Döpfner, Président du groupe de presse Springer, interpelle l'ensemble des acteurs dans sa lettre ouverte du 16 avril 2014. Le laboratoire d'idées du Forum d'Avignon et ses partenaires, réunis le 19 septembre 2014 à l'occasion du Forum d'Avignon@Paris, 1er Forum culturel 100% data, ont débattu de quatre enjeux : l'éthique, l'équité, la transparence de l'État et des collectivités publiques et le partage des données, l'ouverture des réseaux et infrastructures pour rendre - encore plus - intelligentes nos villes.

La conclusion du 1er Forum d'Avignon@Paris ?

D'une part, une prise de conscience collective : l'utilisation des données personnelles est un enjeu civilisationnel et culturel. Elle doit permettre de construire une société aidée - et non pilotée - par les données. D'autre part, une proposition concrète: la définition d'un cadre éthique, universel, volontariste et équilibré entre recherche, développement économique et social et protection des données personnelles.

Ambitieuse et réaliste, notre proposition n'est ni réglementaire - chaque État ou continent doit se forger ses propres lois selon sa propre culture -, ni technique - l'évolution technologique, même autorégulée, voue toute contrainte ou protection numérique à l'obsolescence.

Dès lors, la réponse passe aussi par l'éthique. Quatre constats nous conduisent à construire et soutenir une Déclaration préliminaire des droits de l'homme numérique, à vocation universelle, portée par le Conseil de l'Europe et l'UNESCO.

  • Devenues l'enjeu, la monnaie et le moteur d'une société pilotée par les données, les données personnelles constituent l'ADN numérique de chaque individu. Elles dévoilent ses valeurs culturelles et sa vie privée. Leur protection contre les manipulations constitue un enjeu démocratique majeur,
  • La culture de la donnée est une chance qu'il faut accompagner d'un cadre éthique afin de permettre le développement de la recherche, dans le sens de l'intérêt général, tout en protégeant la dignité de chaque individu. Cette démarche de transparence peut être en outre un élément de compétitivité et de réputation des entreprises face à celles qui s'y refuseraient,
  • Il s'agit de favoriser la confiance de chaque individu sur l'usage, la sécurité et la recherche collective sur ses données personnelles pour le respect de la dignité humaine et de la diversité culturelle. La réponse est par nature universelle, portée et hissée au niveau des conventions internationales,
  • Enfin, l'humanité a déjà su concilier innovation sur la recherche du génome et protection des libertés individuelles par une Déclaration universelle du génome ratifiée le 11 novembre 1997. « L'ADN numérique » mérite une réflexion similaire.

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