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Trop de cadeaux sous le sapin? Arrêtez de culpabiliser!

Si j'étais certaine que personne d'autre que nous n'en connaissait l'existence, je ne me sentirais pas coupable. Ma culpabilité n'a rien à voir avec ce que je pense de Noël ou du matérialisme. Elle vient plutôt du fait de me sentir écrasée sous le poids du jugement des autres.
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L'an dernier, ma sœur m'a taguée sur cette photo, qu'elle a publiée sur Facebook. On y voit les cadeaux de Noël de nos deux familles, disposés sous son sapin et dans tout le salon.

Dans les commentaires, on comptait au moins trois "Waouh!", un "Ah ouais, quand même!" et un "Eh ben dis donc!"

Je comprends ces réactions. Même nous, on se demandait si ces cadeaux s'étaient reproduits entre eux pendant la nuit. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir un peu... "jugée". J'ai voulu me défendre, expliquer que ces cadeaux étaient destinés à neuf personnes. J'ai raconté que la plupart étaient des affaires que mes nièces plus âgées avaient offertes à ma fille, et que ma sœur les avait empaquetés pour le plaisir. Mais j'avais beau me justifier, j'ai fini par avoir honte de notre avalanche de cadeaux de Noël.

"Cette année, je ferai preuve de modération."

C'est ce que je m'étais dit au mois d'octobre.

Et pourtant, nous voilà à la mi-décembre et j'ose à peine entrer dans la penderie. J'ai l'impression d'être Catherine Zeta-Jones dans «Entrapment», en train de se frayer un chemin entre les rayons laser dans une combinaison moulante en Lycra. Le sex-appeal en moins.

J'ai beau parcourir encore et encore les lettres au Père Noël des enfants, à la recherche d'un jouet à rapporter au magasin (j'ai même créé une feuille de calcul sur Excel, ce qui me rend probablement encore plus antipathique). Mais rien à faire, je n'arrive pas à me décider! Je connais mes enfants, je sais qu'ils joueront avec toutes les poupées, les Lego, les coffrets Sciences qu'ils recevront, et qu'ils adoreront au plus profond d'eux-mêmes. Je sais aussi qu'ils se montreront reconnaissants, car c'est dans leur nature.

L'autre jour, je confiais à mon mari que je culpabilisais d'être matérialiste et il m'a répondu que nous ne l'étions pas vraiment. Noël est le seul moment de l'année où nous "gâtons" nos enfants. Nous ne leur achetons jamais de jouets sur un coup de tête. Pour leur anniversaire, ils n'ont que quelques cadeaux, voire aucun, mais nous sortons en famille. Mon mari m'a aussi fait remarquer que nous leur inculquions les vraies valeurs de Noël. À savoir, l'amour, la générosité, la gratitude et la famille. Nous parlons tous les jours des différentes manières dont vivent les gens dans le monde, nous savons à quel point nous avons de la chance, et pourquoi il est important de faire preuve de reconnaissance et de donner en retour. Nous faisons des dons, matériels et financiers, à des œuvres caritatives. Passer du temps en famille et avec nos amis est une priorité. Et nous appliquons ces principes toute l'année, pas uniquement à Noël.

Indépendamment de nos aspirations les plus nobles, mon mari m'a confié qu'il était ravi que nos enfants se souviennent toute leur vie de cette frénésie autour du déballage des cadeaux au matin de Noël. Pour être honnête, je m'en réjouis aussi. Enfant, je me souviens avoir vécu des Noëls de folie ponctués de cris de joie, de papiers cadeaux qui volaient dans tous les sens, et même d'un après-midi entier passé à s'escrimer pour défaire de nouvelles poupées de leurs attaches. Je me souviens de mon innocence, de mon excitation et du bonheur de croire qu'un gros bonhomme tout de rouge vêtu allait apparaître comme par magie dans notre salon (nous n'avions pas de cheminée en Floride) pour déposer une pile de jouets sur le canapé. Ces moments inestimables font partie de mes souvenirs préférés.

Alors, pourquoi cette pile de jouets me fait-elle culpabiliser?

Eh bien, en toute honnêteté, si j'étais certaine que personne d'autre que nous n'en connaissait l'existence, je ne me sentirais pas coupable. Ma culpabilité n'a rien à voir avec ce que je pense de Noël ou du matérialisme. Elle vient plutôt du fait de me sentir écrasée sous le poids du jugement des autres.

On ne compte plus les commentaires Facebook de parents qui expliquent qu'ils n'autorisent pas leurs enfants à choisir plus de trois cadeaux dans leur lettre au Père Noël, sans oublier ceux qui font carrément une croix dessus. Les critiques fusent envers ceux qui achètent beaucoup de jouets à leurs enfants. On leur dit qu'ils devraient avoir honte, qu'ils rendent leurs enfants matérialistes, voire qu'ils sont de très mauvais parents.

Mais la manière dont les parents célèbrent Noël ou n'importe quelle autre fête avec leurs enfants ne regarde absolument personne. Pas plus que vous n'êtes à même de juger des qualités parentales des autres en vous basant sur une seule photo prise ce jour-là. Ma famille et toutes celles qui font de Noël une période un peu folle ne "gâchent" pas cette fête pour autant. Nous voyons simplement les choses en grand. Il n'y a aucun mal à cela.

Et maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai quelques cadeaux à emballer.

Pour continuer à voir Kristen culpabiliser pour des conneries qui ne regardent personne, suivez-la sur Facebook.

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Cet article initialement publié sur le Huffington Post États-Unis a été traduit de l'anglais.

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