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Mère imparfaite, j'ai pété ma coche!

Tout comme vous, je suis parent. Je suis mère de deux enfants. Bien que je sois coach parental et que je possède des connaissances sur le développement des enfants, il n'en demeure pas moins qu'à la base, je suis un être humain qui a ses hauts et ses bas, ses bonnes et mauvaises journées.
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Tout comme vous, je suis parent. Je suis mère de deux enfants. Bien que je sois coach parental et que je possède des connaissances sur le développement des enfants, des outils de discipline, des stratégies comportementales, il n'en demeure pas moins qu'à la base, je suis un être humain qui a ses hauts et ses bas, ses bonnes et mauvaises journées.

Hier, j'ai pété ma coche! Je n'en pouvais plus. L'idée d'avoir la responsabilité de deux enfants que j'ai portés, que j'aime par-dessus tout et qui tout à coup étaient devenus deux petits monstres me répugnait. Mais qu'est-ce qui m'était passé par la tête! Pourquoi avoir fait deux enfants? Pourquoi est-ce si demandant! Puis-je avoir la paix? Non, bien sûr que non!

Les "Maman!!! Bibou m'a frappé", suivi d'un "Outch, Kakou outch", les pleurs, les crises, les petites autos qui s'envolent, les portes qui se claquent se succédaient à moins de 5 minutes d'intervalle. J'avais perdu le contrôle. Mais quelle idiote étais-je pour penser que les enfants c'est du bonbon. Quelle insouciante étais-je pour croire que les miens ne seraient pas les petites tranches de bacon qui ondulent sur le plancher des grands magasins?!

Retour à la réalité. La terre appelle Karine! Pour un instant, j'avais oublié leur nature propre. Ils sont des ENFANTS! Ces comportements ne sont pas étrangers à leur développement. Mon mandat de parent est de les accompagner du mieux possible à puiser dans leurs ressources pour trouver une alternative à leurs comportements que JE trouve (et qui suis-je pour l'affirmer dans l'absolu) inacceptables. Et si, en puisant dans leurs propres ressources, ils ne trouvent pas l'alternative, c'est MA responsabilité de bonifier leurs ressources.

Bon, bien beau la théorie, mais en pratique, il n'en demeure pas moins que j'ai pété ma coche. Je me suis retrouvée au beau milieu du plancher de la salle de bain à pleurer comme la chantepleure qui venait d'inonder les carreaux avec l'aide de mes deux grenouilles. C'en était trop pour maman aujourd'hui. J'ai besoin d'air, j'ai besoin d'une pause. J'ai besoin de me ressaisir. Chacun dans sa chambre (moi y compris) et réclusion pour 5 min avant de faire une gaffe ou de dire des choses que je ne voudrais pas. Je suis contre l'isolement, mais tous les beaux principes et les belles théories ont également, tout comme les règles, un jour ou l'autre besoin d'être enfreintes pour la confirmer.

Ouf! Je me suis ressaisie. Les enfants se sont calmés (un peu). On peut s'asseoir et faire le bilan de ce qui vient de se passer. Je leur explique comment j'ai vu les choses, ils me parlent de leur point de vue. On échange. Personne n'a raison ou tort. On essaie simplement de trouver une stratégie, ensemble, pour éviter que ça dégénère une prochaine fois. Bibou exprime que lorsqu'il dira qu'il est fâché comme un dinosaure, ça voudra dire de le laisser tranquille et de cesser de l'agacer. Kakou nous confie que s'il dit qu'il est babouneux, il vaut mieux lui « ficher la paix » et qu'il reviendra de lui-même quand il se sentira prêt. Pour ma part, je leur dis que quand je leur dirai que mon thermomètre va exploser dans un grand boum, je m'attends à ce qu'on me donne 5 minutes pause pour que je me ressaisisse. 5 minutes que je marquerai avec la minuterie du four.

Journée à surligner dans les annales de la mère parfaite que je ne suis pas. À la tombée de la nuit, j'ai fait un retour sur notre journée. J'ai pris le temps de leur dire que j'étais désolée pour les durs moments que nous avions passés aujourd'hui. J'ai eu bien des occasions pour exploser. Occasions auxquelles j'ai mordu à pleines dents. Je me suis excusé auprès d'eux parce que c'est MA responsabilité, c'est MOI l'adulte et c'est MON mandat de les guider et j'ai failli.

Je ne m'en veux pas, je reconnais ma responsabilité, je constate. Je suis humaine après tout.

Kakou a souri et il a dit : "Maman, c'était une très bonne journée. Je t'aime maman."

C'est vrai. C'était une excellente journée pour grandir, apprendre et partager.

Le retour que m'a fait Kakou à propos de sa perception face à notre journée m'a rappelé à quel point il est important de prendre le temps de discuter, mais aussi combien mon attitude en tant que parent a son impact.

Être authentique, honnête et transparent nous ramène, nous parents, à une dimension plus humaine aux yeux de nos chéris. Cette attitude nous permet de descendre du podium des Dieux et d'être pleinement des parents imparfaits fournissant, par la même occasion, l'opportunité à nos enfants d'être moins anxieux et moins dévalorisés et pleinement enfant imparfait aussi!

Kakou avait alors 4 ans et Bibou, 2 ans.

Suis-je la seule à péter ma coche? Dites-nous comment ça se passe chez vous...

Pour plus d'informations, de conseils et d'outils, visitez le www.savezvousplanterdeschoux.com

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