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Les Bizounours de tous les pays, unissons-nous !

Je suis un Bizounours. C'est pour moi la position la plus courageuse : ne pas céder à la terreur, ne pas faire de concessions sur nos libertés individuelles, ne pas offrir d'occasions aux islamistes d'endoctriner des jeunes qui se sentent rejetés dans notre société.
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Je suis un Bizounours pour les uns, un infidèle pour les autres. Pointé du doigt parce que je veux vivre en paix. J'en ai marre.

Je suis un être humain, solidaire de mon espèce.

Le monde a basculé le 11 septembre 2001. Un mardi matin banal. Des terroristes islamistes ont frappé l'occident en plein cœur, à New York. Puis ce fut Londres, Madrid, Paris, sans compter les innombrables attentats perpétrés dans des pays musulmans où 99% des victimes tombent sous la barbarie des islamistes. Se pourrait-il que les terroristes aient déjà gagné ?

Le terrorisme est une arme idéologique. Son objectif est de provoquer la terreur, une onde de choc qui déstabilise un pays et qui permet à ceux qui l'utilisent de créer une nouvelle dynamique, un conflit qu'ils contrôlent. L'objectif des islamistes est clair : importer en occident une guerre qu'ils considèrent sainte, et déstabiliser nos démocraties. Pour réussir, ils ont besoin que cette terreur soit amplifiée le plus possible. Ils ont besoin que chaque attentat génère un cycle infini de nouvelles, que la peur ne cesse jamais.

Pour que le terrorisme fonctionne, la terreur doit durer. Quelqu'un doit l'alimenter.

Les croisés ont pris cette mission à leur charge. Qui sont-ils ? Les croisés sont ceux qui ont décidé de répondre à la provocation, d'ouvrir un front domestique, non seulement contre les islamistes, mais contre leurs concitoyens. Ils perçoivent un envahissement islamiste qui met en péril les fondements de l'Occident. Pour un grand nombre d'entre eux, la présence de signes religieux symbolise cet envahissement. L'islamisme et l'Islam se confondent pour eux en une seule menace. Ils sont en croisade pour faire interdire les signes religieux, renforcer les mesures de sécurité et la surveillance, stopper l'immigration de pays musulmans.

Et voici que l'occident fait face à des tensions sociales de plus en plus grandes, que la surveillance et l'espionnage des citoyens atteignent des proportions orwelliennes, et que des droits et libertés qui sont les fondements de notre démocratie sont remis en question. Voici que les groupes néo-fascistes se multiplient et recrutent des adeptes par milliers. Et en s'en prenant aux musulmans, ils facilitent la radicalisation de jeunes musulmans qui s'endoctrinent et s'enrôlent dans les brigades islamistes, ici comme à l'étranger.

Quel était le but des islamistes ?

Déstabiliser nos démocraties. Créer de la peur, importer chez nous une guerre sainte. Recruter des soldats.

Pour réussir, ils avaient besoin d'adversaires. Les croisés se sont portés volontaires. Ils sont devenus le miroir grossissant dont les islamistes avaient besoin pour faire glisser nos démocraties dans un conflit dont la majorité d'entre nous ne veut pas. Les croisés et les islamistes sont d'accord sur un point : mener ensemble leur guerre de religion. Prendre l'ensemble de notre société dans un étau qu'ils resserrent sans cesse.

Je ne veux pas de cette guerre. Personne n'en veut, sauf ceux qui la mènent.

Je suis donc un Bizounours et un infidèle. L'ennemi juré des radicalisés des deux camps.

Il est hors de question pour moi de concéder quoi que ce soit sur mes libertés individuelles et mes droits démocratiques, ceux de mes enfants et de mes concitoyens de toutes confessions. Je sais que dès lors que je concède ces principes et ces libertés pour un groupe de citoyens, je les concède pour moi. Et je ne céderai pas. Jamais. Il est aussi hors de question de concéder un centimètre sur la laïcité de l'État et l'égalité hommes-femmes. Mais voilà : les islamistes et les croisés exigent que je choisisse un camp. Et je ne le ferai jamais.

Jamais je ne renoncerai à mes principes.

Ne pas stigmatiser un groupe entier de citoyens de confession musulmane qui sont mes voisins, mes amis, et qui sont nos alliés en première ligne pour combattre l'islamisation.

Alors je suis un Bizounours. C'est pour moi la position la plus courageuse : ne pas céder à la terreur, ne pas faire de concessions sur nos libertés individuelles, ne pas offrir d'occasions aux islamistes d'endoctriner des jeunes qui se sentent rejetés dans notre société. Ne pas stigmatiser un groupe entier de citoyens de confession musulmane qui sont mes voisins, mes amis, et qui sont nos alliés en première ligne pour combattre l'islamisation. Ne pas céder à la peur et à l'intimidation.

Ne pas laisser les islamistes et les croisés définir les termes de nos échanges.

Keep calm and carry on.

Je ne veux pas la guerre sainte. Je veux la sainte paix.

Le 11 septembre 2001 les islamistes ont fait tomber deux tours, et avec elles l'idée d'un occident qui mettent de l'avant des valeurs universelles de démocratie, de liberté et de justice pour tous. Seize ans plus tard nous sommes divisés, terrorisés, et moins libres qu'au début du nouveau millénaire.

Les islamistes ont besoin des croisés pour gagner. Ils veulent s'offrir une guerre de religion sur notre dos. J'ai choisi de ne pas leur en donner le prétexte. Nous sommes des millions à ne pas vouloir tomber dans ce piège qui nous est tendu.

Bizounours de tous les pays, il est temps de relever la tête.

L'avenir est entre nos mains.

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Mai 2017

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