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La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, par Joël Dicker

« Un bon livre, Marcus, ne se mesure pas à ses derniers mots uniquement, mais à l'effet collectif de tous les mots qui les ont précédés. Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d'un sentiment puissant; pendant un instant, il ne doit plus penser qu'à tout ce qu'il vient de lire, regarder la couverture et sourire avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer. Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé. » (Épilogue, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert)
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courtoisie

« Un bon livre, Marcus, ne se mesure pas à ses derniers mots uniquement, mais à l'effet collectif de tous les mots qui les ont précédés. Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d'un sentiment puissant; pendant un instant, il ne doit plus penser qu'à tout ce qu'il vient de lire, regarder la couverture et sourire avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer. Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé. » (Épilogue, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert)

Ma chronique pourrait se terminer après la lecture de ce paragraphe puisque ce livre m'a offert tout ça et davantage. J'ose affirmer qu'il en sera de même pour vous.

Marcus Goldman a d'abord été un des étudiants d'Harry Quebert, professeur de littérature et auteur dont l'œuvre a été louangée par la critique. Avec le temps, les deux hommes deviennent des amis proches. Après le succès éclatant de son premier livre, Marcus, qui réalise son rêve d'être écrivain, a le syndrome de la page blanche. Il se réfugie chez Harry pour retrouver l'inspiration, mais en vain. Il ressent une certaine pression, puisque le délai imposé par son éditeur arrive à échéance incessamment. De retour chez lui, il reçoit un appel inattendu. Son ami Harry est rattrapé par son passé. Il se retrouve accusé du meurtre de Nola Kellergan, une adolescente de 15 ans disparue 33 ans plus tôt. Il aurait de plus entretenu une relation amoureuse avec cette dernière. Marcus, fidèle à son ami, abandonne tout ce qu'il a entrepris afin d'enquêter sur les événements. Il tentera de répondre à trois questions : que s'est-il passé au New Hampshire à l'été 1975? Qui est l'auteur du meurtre de cette Nola? Et comment parvient-on à écrire un roman à succès?

Ce roman nous prend en otage dès la première page. Devant le défi que représente la lecture d'un livre de 669 pages, on se lance, car on veut découvrir quelles seront les réponses aux trois questions précédemment mentionnées. Chaque chapitre ou presque se termine par un revirement inattendu. De chapitre en chapitre, le mystère s'épaissit. Marcus fait son enquête sur les événements et dépoussière des secrets que le temps n'avait finalement pas emportés, au grand déplaisir des habitants d'Aurora, un petit village du New Hampshire. Cette enquête viendra interrompre la quiétude de ce village apparemment sans histoire.

En plus d'obtenir 31 trucs pour écrire un livre à succès, ce qui est fort intéressant et utile pour plusieurs, on plonge dans un roman où l'on va de rebondissement en rebondissement. L'intrigue est très étoffée, nous gardant en haleine jusqu'à la toute fin. Les personnages sont intéressants et possèdent, pour la plupart d'entre eux, un passé complexe et chargé, que ce soit Marcus Goldman, Harry Quebert, Nola Kellergan, Luther Caleb et bien d'autres encore. Nombreux sont ceux qui verront ce passé révélé au grand jour.

Il s'agit à mon sens d'un roman qui permet au lecteur de se questionner sur les médias et l'importance qu'ils accordent à une nouvelle ou à une autre, sur la littérature ainsi que sur la justice. De même, il nous amène à nous interroger sur cette relation amoureuse entre un homme de 34 ans et une jeune fille de 15 ans. Cela est confrontant, malgré la force de l'amour.

L'auteur nous offre une intrigue et une écriture fluides, et ce, nonobstant les retours fréquents dans le passé. On ne s'y perd à aucun moment.

À travers l'amitié, l'amour, la trahison et les mensonges, il y a des révélations et du suspense. Beaucoup. Le lecteur, happé par ce roman, se surprend à s'interroger et à enquêter aussi.

Il s'agit sans contredit d'un excellent divertissement, d'une histoire dont les personnages et les découvertes les concernant nous hantent tant et aussi longtemps que la dernière page du roman n'est pas terminée et même après.

Joël Dicker nous propose une histoire mystérieuse qui se révèle habilement, de page en page, jusqu'à la toute dernière.

L'auteur

Joël Dicker est né à Genève en 1985. La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est son second roman. Le premier s'appelle Les Derniers Jours de nos pères, un roman qui a obtenir le Prix des écrivains genevois. Pour La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, il a obtenu le Prix de la Vocation Bleustein-Blanchet, le Grand Prix du Roman de l'Académie française et le 25e Prix Goncourt des Lycéens.

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