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Chères mamans, voilà pourquoi je me contrefiche de savoir si vous travaillez

Qu'importe votre définition de la maternité, si vous l'envisagez comme un travail ou un passetemps, les mots que vous utilisez pour parler de ce que vous «faites dans la vie», ou si vous avez fait des études.
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Qu'importe votre définition de la maternité, si vous l'envisagez comme un travail ou un passetemps, les mots que vous utilisez pour parler de ce que vous «faites dans la vie», ou si vous avez fait des études. Qu'importe le nombre d'enfants que vous avez, comment et pourquoi ils ont été conçus, ou si certains étaient des accidents. Qu'importe si vous êtes célibataire, mariée, divorcée, séparée, ou en concubinage, qui vous aimez et comment vous vous situez dans vos relations.

Je n'ai pas non plus spécialement envie de connaître l'âge de vos enfants, ou le nombre d'années qui les séparent (volontairement ou non). Je ne ferai pas de remarques du genre : «Eh ben! Ça fait beaucoup d'écart... Ils sont du même père?» ou «Vous avez mis le deuxième en route dans la salle d'accouchement, ou quoi?»

Qu'importe si vous les avez nourris au biberon ou au sein, avec du lait en poudre ou du lait maternel acheté au marché noir. Pas besoin d'expliquer pourquoi vous avez tenté d'allaiter, ou les raisons pour lesquelles le lait en poudre était vraiment la meilleure option pour votre enfant. Ni de défendre votre aversion à vous faire mâchouiller les tétons, ou les horaires que vous lui avez imposés, parce que vous deviez repartir au boulot illico.

Vous travaillez 80 heures par semaine? Vous êtes toute la journée à la maison avec vos enfants? Ça ne me regarde pas. Vous n'avez pas à justifier vos convictions féministes, ni la raison pour laquelle vous ne concevez pas de travailler pour payer la crèche.

Je me fiche de connaître la marque des couches que vous utilisez, si elles sont jetables ou en tissu, si vous êtes désorganisée, ou si vous nourrissiez vos enfants au bio ou au McDo. Je ne me soucie pas davantage de la religion dont vous vous sentez la plus proche, ou de vos croyances. Vous ne croyez en rien? Ça me va aussi.

À vrai dire, que vous ayez des tablettes de chocolat ou que vous soyez pleine de bourrelets, que vous alliez à la gym tous les jours ou pas, que vous fassiez du 34 ou du 54, je m'en fous aussi. Tout comme de savoir si vous aimez les pantalons de yoga et les leggings.

Je n'accorde aucune importance à ce que vous pensez de mes choix de vie, de la manière dont j'éduque mes enfants, de mes croyances, de la tenue que je porte quand j'attends l'autobus scolaire avec eux, ou du nombre de fois que je consulte mon iPhone quand ils sont avec moi.

Rien de tout cela ne nous définit, en tant que personne. Ce ne sont que des détails, des petites gouttes d'eau, des choix personnels que chacune a le droit de faire. Je ne me servirai jamais d'aucun de ces détails contre vous, tout comme je ne vous mettrai pas au défi de prouver que vous êtes une meilleure maman que moi. Ce n'est pas un concours.

Je comprends et j'accepte parfaitement que les décisions qui concernent votre famille ne me regardent pas. Il ne m'appartient en aucun cas de vous dicter ce que vous devez faire, ou de juger la façon dont vous vivez. Je respecte votre droit à élever vos enfants et à vivre selon votre définition du bonheur, en vous dispensant de mes conseils et de mon aide.

Je me soucie en revanche de ce que vous pensez et ressentez, et de la façon dont cela influe sur vos choix. Je sais que nous pouvons apprendre les unes des autres, surtout si nous avons des points de vue différents, du moment que nous avons le droit de nous exprimer librement. Je suis parfaitement capable de respecter vos points de vue, même si je ne les partage pas.

C'est déjà difficile d'être mère. Alors évitons de vivre dans la peur du jugement des autres, d'autant plus que nous ne sommes pas tendres envers nous-mêmes!

Je sais que je ne suis pas responsable de votre bien-être, mais je sais aussi ce que c'est que de lutter, de remettre en question chacun de ses gestes. Je sais encore qu'être heureuse ne pourra pas faire de mal à vos enfants, et je me soucie de leur bonheur et de leur bien-être.

Je me soucie de savoir si vous avez conscience de votre importance aux yeux de vos enfants, et si vous arrivez à prendre pour eux des décisions difficiles, surtout les jours où ils vous rendent dingue. Je crois en notre capacité à nous soutenir mutuellement, à condition de ne plus nous attacher à tout ce qui est censé nous séparer.

Parce que derrière tous ces détails, derrière les étiquettes que nous collons aux autres, nous sommes toutes aussi inquiètes, à faire du mieux que nous pouvons, et en espérant que ce sera suffisant.

Les apparences ne m'intéressent pas, et je ne cherche pas à établir de comparaisons. Je sais que je ne suis pas meilleure que vous, et je n'ai pas envie de faire tout un cirque pour faire croire le contraire.

Je m'intéresse à celle que vous êtes vraiment, à ce qui nous réunit, et à ce qui vous anime profondément.

Je m'intéresse à ce qui compte. Le reste m'importe peu.

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Ce blogue initialement publié sur le Huffington Post États-Unis a été traduit de l'anglais.

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