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Situation délicate : parler politique au bureau

Tout le monde sait qu'il ne faut pas le faire. Tous les conseils que vous avez lus sur l'étiquette de la conversation sont clairs, n'en parlez pas. Mais, pendant que vous lisez ce billet, au bout du corridor, dans une aire de repos quelque part, ou en choisissant son muffin avant le début de la réunion, un employé étale son opinion politique.
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Situation délicate(s) :

Tout le monde sait qu'il ne faut pas le faire. Tous les conseils que vous avez lus sur l'étiquette de la conversation sont clairs, n'en parlez pas.

Mais, pendant que vous lisez ce billet, au bout du corridor, dans une aire de repos quelque part, ou en choisissant son muffin avant le début de la réunion, un employé étale son opinion politique. Il commente la Commission Charbonneau, le Moyen-Orient, une enquête de la GRC, le plus récent accident d'avion ou même la fréquence de la collecte de compostage dans votre petite ville. Cet insoucieux a un point de vue politique sur tout. Et à l'occasion, il vous donne un petit coup de coude pour que vous étaliez votre jeu.

Ne sait-il pas que de parler politique est tabou?

Solution(s) :

Du moins, il en était ainsi, avant que vous lisiez ce billet.

Lorsque j'ai commencé à donner des ateliers sur l'étiquette des affaires, j'ai « étiqueté » la politique ainsi que la religion, l'argent et la sexualité comme des sujets de conversation « inappropriés ». Depuis, sachant qu'il est pratiquement impossible d'échapper à ces propos, surtout en période d'élections, je les ai rebaptisés « glissants ».

Ainsi, avant d'ouvrir votre bouche, visualisez un panneau jaune avec la mention : pente glissante devant.

Pour éviter de vouloir rembobiner la bande sonore de vos discussions politiques, voici six étapes pour vous aider à patiner avec tact et diplomatie, sans être envoyé au banc de punition.

1. Ne présumez pas des convictions politiques de l'autre.

Juste parce quelqu'un ressemble, parle et agit comme un libéral, ne garantit pas qu'il est un libéral; même s'il porte toujours une cravate rouge.

2. Utilisez des faits, des chiffres et demeurez objectif.

Parlez des statistiques, des sondages, donnez des nombres, citez des experts. Donnez l'explication d'un processus ou parlez de la couverture médiatique. Exposez les faits tout en gardant un point de vue général.

3. Ne divulguez pas votre opinion personnelle.

Les discussions bouillonnent lorsque les interlocuteurs ont des points de vue différents. Et puisque nous sommes tous différents, ça risque d'arriver souvent.

Quand leurs croyances et valeurs sont remises en question, les gens deviennent défensifs. Une fois que vous aurez exposé votre âme, vous serez à tout jamais, jugé pour votre alliance. Ne le faites pas. Gardez-vous beaucoup plus qu'une petite gêne. Restez muet face à votre partisanerie. Non seulement avec vos mots, mais aussi avec votre langage corporel et le ton de votre voix. Pas de roulement des yeux, de soupir ou de remarque sarcastique.

4. Ne feignez pas savoir.

Si vous ne connaissez pas la situation, ne faites pas semblant. Informez-vous.

«Je n'ai pas entendu la nouvelle. Qu'en est-il au juste?"

« Humm, je n'y avais jamais pensé de cette façon. Intéressant. C'est un point de vue différent. »

5. Ayez des phrases de départ, toutes prêtes.

Lorsque vous vous sentez insulté ou vexé, que votre température augmente avec vos battements de cœur; arrêtez de parler. Respirez. Puis, mettez-vous d'accord, d'être en désaccord. Il est aussi correct d'ensuite changer de sujet.

Faire la paix avec nos différences ne se limite pas à nos points de vue politiques. Utilisez cette astuce chaque fois que vous sentez un débat subvenir, y compris quand vous comparez vos équipes sportives préférées. Rappelez-vous les fans de la Coupe du Monde de la FIFA?

« Vous pouvez continuer de parler de votre équipe favorite et je pourrais continuer de renchérir avec la mienne, mais parce que je vous estime et notre relation, mettons-nous d'accord d'être en désaccord. »

Si vous êtes mis sur la sellette et que quelqu'un vous pousse à donner votre avis, c'est peut-être le moment de changer de sujet ou de quitter.

« Oh la la, ça risque d'être une pente glissante. Il vaut mieux que je m'abstienne sur ce sujet. Que faites-vous ce weekend?»

« Je n'en sais pas assez sur le sujet pour commenter. Je ferais mieux de retourner au travail. »

6. Ne le prenez pas personnellement, prenez-le professionnellement.

Soyez ouvert au point de vue des autres. Ce n'est pas une question de bien et de mal. Il s'agit de maintenir l'harmonie au travail dans une équipe diversifiée. N'est-ce pas là votre force?

Même si à titre de citoyen, vous avez droit à la liberté d'expression, votre lieu de travail n'est pas une tribune publique. À titre d'employé, ce que vous dites et faites, pourrait vous voir congédié ou discipliné. Dans notre ère de communication digitale, ces discussions pourraient même venir vous hanter un jour.

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