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Quoi qu'on en dise, l'option souverainiste est en baisse. Surtout chez les jeunes. La propagande multiculturelle servie dans nos écoles a porté fruit. La promotion de la «citoyenneté mondiale» et du recyclage est venue remplacer la diffusion du sentiment national.
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Quoi qu'on en dise, l'option souverainiste est en baisse. Surtout chez les jeunes. La propagande multiculturelle servie dans nos écoles a porté fruit. La promotion de la «citoyenneté mondiale» et du recyclage est venue remplacer la diffusion du sentiment national. Quant à elle, la mondialisation nous fait croire que l'appartenance à un pays est dépassée. Les semaines de la diversité culturelle, ces grandes messes inclusives, ont remplacé les hymnes nationaux.

Citoyenneté mondiale

Il est incontestable que la mondialisation est l'un des facteurs majeurs à l'origine de l'affaiblissement de l'idée d'indépendance du Québec. Avec elle, c'est le monde entier qui se voit métamorphosé. Le libéralisme économique est apatride et incarne un rejet direct des nationalismes. En 1492, la découverte de l'Amérique entrainait déjà la folklorisation des peuples. Ceci tuera cela.

L'accélération exponentielle des moyens de communication et l'amélioration du transport aérien ne sont pas sans effet sur la perception des jeunes à l'endroit de leur patrie. On voyage de manière superficielle: certains s'imaginent qu'un périple à l'autre bout du monde fait d'eux de super citoyens mondiaux ouverts sur les autres cultures. L'interconnexion globale est le modèle à suivre en matière de respect de la dignité humaine.

D'autres s'imaginent que de monter sur un chameau dans le désert leur octroie une crédibilité, voire même une supériorité morale lorsque vient le temps de débatte de sujets chauds tels que l'immigration. Les cartes postales se sont substituées au contenu des livres: mademoiselle a marché sur la Grande Muraille au lendemain d'une soirée bien arrosée et s'imagine dorénavant en connaitre davantage sur la culture chinoise qu'un sinologue réputé. Chez les jeunes en particulier, les voyages contribuent souvent à la dévalorisation du savoir au profit d'une conception fleur bleue, très idéaliste de l'Humanité.

OUI à l'Occident ?

Cette envie d'agrandir son espace personnel doit néanmoins coïncider avec l'apparition d'une vraie conscience civilisationnelle. On peut bien se dire fédéraliste pour pouvoir plus facilement aller faire de la planche à neige dans l'Ouest canadien, mais il faudrait toutefois que le renouveau du fédéralisme se fasse d'une manière intelligente. À l'heure du choc des civilisations, la seule manière légitime de renouveler le fédéralisme est de le penser dans la perspective d'une alliance civilisationnelle. Ce n'est surement pas les Philippe Couillard et les Justin Trudeau de ce monde qui poseront les premières pierres de ce projet.

En effet, si l'idée d'appartenir à une seule patrie n'est plus à la mode, celle d'appartenir à une plus grande famille devrait au moins faire quelques adeptes. C'est en prenant conscience de nos différences à l'échelle planétaire qu'un minimum de valeurs communes devrait avoir pour effet de nous rallier derrière les mêmes étendards. À quoi bon tenir au Canada s'il se veut le plus fidèle représentant de toutes les cultures dans le monde?

Le paradoxe tient toutefois au fait que l'Occident est l'inventeur de l'État-nation et que le Canada est un grand propagateur du multiculturalisme. Logiquement, la défense de la civilisation occidentale devrait passer par la défense des souverainetés qui lui donnent vie et par le rejet de cette idéologie populaire qui anéantit la transmission du patrimoine occidental.

En bref, si certains disent NON au Québec libre, espérons qu'ils disent éventuellement OUI à l'Occident. Jamais je ne préconiserai le fédéralisme canadien, mais j'ose espérer que certains n'y voient pas seulement l'occasion de détruire ce qu'il nous reste. Je parle de notre civilisation.

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