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Il est de plus en plus difficile d'avoir la certitude que nos cours d'eau sont baignables, puisque le ministère de l'Environnement s'est quelque peu désengagé de ses responsabilités en réduisant presque de moitié ses visites.
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Avec les vacances qui arrivent à grands pas, vous serez sans doute nombreux à vouloir vous prélasser sur les plages de nos beaux et nombreux lacs québécois. Mais attention, si vous souhaitez savoir si l'eau dans laquelle pataugeront vos enfants est propre à la baignade, vous devrez peut-être effectuer les tests vous-mêmes!

En effet, il est de plus en plus difficile d'avoir la certitude que nos cours d'eau sont baignables, puisque le ministère de l'Environnement s'est quelque peu désengagé de ses responsabilités en réduisant presque de moitié ses visites et prises d'eau des sites potentiellement contaminés par les tristement célèbres «algues bleues». Entre 2007 et 2012, le ministère analysait l'eau d'environ 230 sites par année. Ce nombre est passé à 121 en 2013.

D'ailleurs, dans le document Bilan de la gestion des épisodes de fleurs d'eau d'algues bleu vert en 2013, on peut lire l'inquiétant paragraphe suivant: «Bien que les données de 2013 soient colligées dans le même tableau, celles-ci ne peuvent pas être comparées avec celles des années 2007 à 2012 puisque depuis 2013, tous les plans d'eau signalés ne sont plus visités.» Bonne baignade!

Faux sentiment de sécurité

On pourrait croire que la réduction des tests d'analyse fait suite à une amélioration de la qualité de l'eau, mais de l'aveu même du ministère de l'Environnement, il n'en est rien! D'abord, les visites dépendent des signalements des citoyens, qui se sont, dans certains cas, résignés et qui tiennent pour acquis que le ministère est au courant de la situation. Ensuite, comme le gouvernement ne vérifie plus tous les signalements et qu'il ne diffuse plus systématiquement aux médias la liste des cours d'eau contaminés par les cyanobactéries, les gens sont portés à croire que la situation s'est améliorée.

Or, croyant à tort que le problème est résolu, les citoyens, municipalités et entreprises pourraient réduire leur vigilance. Ce relâchement pourrait aggraver la situation, étant donné que le fumier, le compost, l'engrais, les installations septiques inadéquates et les rejets d'eaux sont en partie responsables de la prolifération des «algues bleues».

Finalement, le désengagement du gouvernement dans ce dossier pourrait avoir de graves conséquences sur la santé, car une exposition prolongée aux toxines des cyanobactéries peut causer de graves problèmes neurologiques.

Allez, bon été... et bonne baignade!

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