L'image est troublante. On a tous vu la photo de l'enfant échoué sur la plage. On se ne sait pas si on doit la regarder. Combien de fois? De plus près?
Nos réactions sont toutes les mêmes : on essaie de ne pas la voir. On tente de passer vite et d'oublier. On l'observe avec émotion. On est dans l'ambigüité!
Que faire, que penser? Puis-je y changer quelque chose? La réponse à cette question est claire : oui!
Pourquoi? Parce que notre société mondiale, mais aussi locale n'est pas égalitaire ni équitable. Il y a les chanceux et les moins chanceux. Ceux qui sont nés à la bonne place et ceux qui ne le sont pas. Ceux qui en ont trop et ceux qui n'en ont pas du tout. Ceux qui profitent et ceux qui ne profitent pas. Quand on est né du bon bord, il y a le laisser-faire et l'inertie. Quand on ne l'est pas, il y a la migration, l'itinérance, le statut de réfugié sans port et sans patrie, avec tout le risque que comporte l'exil forcé et ceux qui ne veulent ni voir, ni agir.
Comment y changer quelque chose? Par le partage, la solidarité et l'humanisme.
Combien d'enfants s'échouent chaque jour (sans compter les adultes), même dans nos communautés... Ceux qui ne naissent pas égaux. Ceux qui ne se développent pas, faute de moyens. Ceux qui vivent dans des conditions misérables dans des logements infects, entourés de drogues et de violence. Ceux qui décrochent faute de mieux dans une société qui n'est pas juste. Tous ces échecs de vie qui conduisent au naufrage se trouvent partout dans le monde et aussi dans notre entourage.
Il faut le voir et le reconnaître. Il faut le regarder plus d'une fois et y réfléchir. Il faut se mettre à l'action à tous les jours pour empêcher ce gros naufrage qui continue de jour en jour et qui mine notre société globale.
VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST