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Changements climatiques: le coût de ne rien faire

Ignorer les dérèglements de nos systèmes climatiques en continuant à pomper des milliards de tonnes de carbone dans l'atmosphère, c'est comme apprécier le confort du Titanic et s'avancer à toute vitesse dans le «couloir des icebergs». Après tout, certains experts de l'époque avaient déclaré que ce navire était insubmersible!
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Pendant que nous célébrions le temps des fêtes en dégustant dindes et tourtières, nous avons été témoins de quelques colères de Mère Nature. En Gaspésie et sur la Côte-Nord, cela a causé des dégâts importants. En aval de Sainte-Anne-des-Monts, une partie de la route 132 a été endommagée par des grandes marées exceptionnelles; on peut bien faire quelques réparations temporaires, mais il faudra éventuellement payer pour reconstruire la route à l'intérieur des terres. Dans la région de Sept-Îles, les vagues ont tellement érodé les berges que des propriétés ne sont plus habitables. Comme ce n'est pas la première année que ce problème se pose, on peut se questionner au sujet des coûts occasionnés par les dérèglements climatiques.

Selon La Presse ainsi que The Guardian, les catastrophes naturelles auraient causé pour 175 milliards de dollars de dommages en 2016. Certes, les tremblements de terre n'ont rien à voir avec les changements climatiques (même si ceux qui sont causés par l'injection des eaux de fracturation participent du même phénomène de dérèglement); mais des ouragans, des inondations et des sécheresses accompagnées de grands incendies comme ceux de Fort McMurray, si! Michael Bloomberg, l'ancien maire de New York, ainsi que le gouverneur de la banque d'Angleterre, Mark Carney, exigent que, désormais, les lois du marché tiennent compte des risques associés aux changements climatiques. Ces deux personnes sont des bonzes de la finance internationale; on ne peut les accuser d'être des activistes écologistes extrémistes qui veulent vivre en granola!

Il n'y a pas que les pourtours du golfe du Saint-Laurent qui risquent d'être endommagés suite aux changements climatiques. La hausse du niveau des mers inondera plusieurs villes côtières dont celles de la Floride et de la Louisiane. On se souviendra des effets terribles des ouragans Katrina et Sandy. Cet été, la Louisiane a subi une averse de pluie que l'on qualifie d'évènement qui arrive seulement une fois par 1000 ans! Pourtant, la hausse du niveau des mers exigera de déménager des villes, ou certains quartiers de villes. L'inondation permanente de villes côtières entraînera des pertes financières qui dépassent l'entendement. Et il y a près de 2 milliards d'humains qui demeurent à moins de 100 km des mers. Mais, tout comme des autruches, les climatonégationnistes qui se préparent à prendre les commandes des États-Unis refusent de faire face à cette réalité...

Ceux-ci confondent «réchauffement climatique» et «dérèglement climatique». Le réchauffement est une statistique au niveau de la planète; ça n'a rien à voir avec la météo de ma région, ni même de mon continent. Présentement, il fait très froid en Europe, mais la température dans l'Arctique est bien plus élevée que la normale. Ainsi, on peut dire que la «moyenne» de 2016 indique un réchauffement planétaire. Le dérèglement indique que des systèmes météorologiques fonctionnent autrement. À titre d'exemple, le courant-jet et les courants marins ont une grande influence sur le climat. Le Gulf Stream amène de l'eau chaude du golfe du Mexique pour tempérer le climat de l'Europe de l'Ouest; depuis des millénaires, le climat des îles Britanniques est bien plus chaud que d'autres régions situées à une latitude similaire. Pourtant, certaines études semblent indiquer que les courants de l'océan Atlantique sont en train de s'effondrer. Ce genre de dérèglement signifierait qu'il ferait plus froid en Europe, mais que la température moyenne planétaire deviendrait bien plus chaude. Quels seraient les coûts de ne rien faire pour permettre que les «thermostats» de la planète fassent des «folies»?

Ignorer les dérèglements de nos systèmes climatiques en continuant à pomper des milliards de tonnes de carbone dans l'atmosphère, c'est comme apprécier le confort du Titanic et s'avancer à toute vitesse dans le «couloir des icebergs». Après tout, certains experts de l'époque avaient déclaré que ce navire était insubmersible! On connaît la suite!

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