A l'occasion de la journée internationale du bonheur, voici quelques informations utiles sur comment le cultiver.
Quelle différence entre le plaisir et le bonheur?
Le plaisir est une émotion passagère. Il se manifeste le plus souvent à travers la satisfaction d'un désir ou d'un besoin. Le plaisir disparaît en même temps que ce besoin ou ce désir est satisfait. Le plaisir est donc toujours lié à une stimulation extérieure. Le bonheur est un état d'être plus durable et plus global. C'est le fruit d'une harmonie, d'un équilibre, qui implique des choix rationnels, des valeurs, des engagements, le sens que nous donnons à notre vie. Les deux notions ne s'opposent pas: le bonheur c'est le maximum de plaisir dans le maximum de raison.
Sommes-nous égaux devant le bonheur?
Bien sûr que non. Selon certaines études scientifiques contemporaines, si seulement 10 % de notre bonheur dépendent des facteurs extérieurs (géographie, culture, milieu social etc.) 50 % dépendent de nos gènes: ils déterminent notre sensibilité, notre caractère - le fait par exemple d'être optimiste ou pessimiste, en bonne ou en mauvaise santé etc. autant d'éléments qui nous rendent plus ou moins aptes au bonheur. Cependant, et c'est la bonne nouvelle, 40% dépend de nous-même, donc de nos choix et du regard qu'on porte sur la vie.
On peut donc cultiver le bonheur?
A la suite des épicuriens ou des stoïciens de l'Antiquité, je pense en effet que le bonheur est à la foi le fruit d'une disposition naturelle, de la chance, mais aussi qu'il se cultive à travers un travail sur soi, à travers nos choix professionnels et affectifs, les soins que nous donnons à notre corps, notre manière de réagir aux événements (savoir "lâcher prise" par exemple), la conscientisation des petits plaisirs du quotidien, la qualité de nos relations avec autrui. Si j'avais une définition très brève à donner du bonheur, je dirais que c'est aimer et savourer la vie. Ou, comme dirait Montaigne, de "vivre à propos".