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Hydrocarbures: OUI à une évaluation sérieuse, NON à un moratoire

Dans le contexte actuel, où le gouvernement doit mener une gymnastique budgétaire pour rétablir l'état de nos finances publiques, nous espérons qu'il saura miser sur les retombées potentielles considérables représentées par l'exploitation de nos hydrocarbures. Face aux défis futurs, le Québec doit ouvrir la porte à des projets structurants qui lui permettraient de contribuer à son essor économique.
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Mentionnée dans la foulée du discours inaugural par le premier ministre du Québec, parallèlement à la volonté de redynamiser l'économie du Québec, l'intention de mener une évaluation environnementale stratégique (ÉES) sur la filière des hydrocarbures doit se concrétiser par un exercice de développement durable, et non pas par un moratoire déguisé.

Si le passé est garant de l'avenir et que l'ÉES ne fait que ressortir les enjeux auxquels nous ferons face sans proposer de solutions, le Québec sera perdant et c'est la stratégie du blocage qui aura gagné. Nous sommes confiants que la réalisation d'une ÉES ne compromettra pas les travaux d'exploration prévus cet été et nous espérons qu'elle se fasse dans des délais raisonnables.

Nous souhaitons que l'objectif d'une ÉES soit de nous informer des outils nécessaires pour exploiter nos ressources naturelles et qu'elle nous permette d'aboutir dans le dossier des hydrocarbures avec un cadre réglementaire stable, sécuritaire et prévisible. Rappelons qu'une ÉES est «une étude qui permet d'examiner la portée et la nature des effets environnementaux et socioéconomiques potentiels en amont d'une série de projets, d'un programme ou d'une politique. » Il est donc essentiel qu'elle se fasse garante de considérants autant de type environnemental et social qu'économique, ces trois piliers étant les composantes incontournables dans la mise en œuvre du développement durable.

Le Québec, qui consomme annuellement autour de 14 milliards de dollars de pétrole acheté directement de pays d'Afrique et Moyen-Orient, dispose d'un potentiel de plusieurs milliards de barils de pétrole. Notre dépendance aux hydrocarbures est encore bien réelle : malgré les efforts louables d'implantation de véhicules à motorisation électrique, reste que les hydrocarbures comblent 52% de nos besoins en énergie et en transport (dont 38,6% de pétrole et 13,5% de gaz naturel).

L'exploration du potentiel en hydrocarbures de l'Île d'Anticosti devrait débuter dans les prochaines semaines. La première étape de ce programme qui vise à déterminer si le pétrole présent sur l'Île d'Anticosti est commercialement exploitable, prévoit de 15 à 18 sondages stratigraphiques qui serviront à positionner les forages pétroliers prévus dans la deuxième phase du programme à l'été 2015.

Dans le contexte actuel, où le gouvernement doit mener une gymnastique budgétaire pour rétablir l'état de nos finances publiques, nous espérons qu'il saura miser sur les retombées potentielles considérables représentées par l'exploitation de nos hydrocarbures. Face aux défis futurs, le Québec doit ouvrir la porte à des projets structurants qui lui permettraient de contribuer à son essor économique. Le début de la phase d'exploration, prévue cet été, est un message clair et encourageant pour les marchés mondiaux que le Québec est open for business!

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Photos de l’île d'Anticosti (tirées du documentaire de Dominic Champagne)

Photos de l’île d'Anticosti (tirées du documentaire de Dominic Champagne)

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