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Sincèrement, je n'arrive pas à suivre!

En entendant Stéphane Bédard justifier les coupures dans le Fonds de recherche du Québec en santé, j'ai failli prendre le clos avec mon véhicule, et ce n'était pas à cause du vent! Comment un ministre responsable, et surtout respectueux, peut-il oser déclarer que ces compressions ne sont pas une question de besoins, mais une question de moyens. Cette approche trop rationnelle manque de jugement et de vision à long terme.
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Au sujet des coupures de 10 millions dans le Fonds de recherche du Québec en santé (FRQS), le président du Conseil du trésor, Stéphane Bédard, a déclaré: «Ce n'est pas une question de besoins, c'est une question de moyens.»

En entendant ce commentaire, j'ai failli prendre le clos avec mon véhicule, et soyez assurés que ce n'était pas à cause du vent! Comment un ministre responsable et surtout respectueux peut-il oser faire une telle déclaration?

J'aimerais voir ce ministre expliquer en personne aux patients qui sortent du bureau de leur médecin que nous n'avons pas les moyens, en tant que société, de leur donner de l'espoir. Il faut avoir eu une vie bien douillette parsemée de bien peu d'épreuves personnelles pour penser ainsi. Il faut comprendre que la recherche en santé ne se limite pas aux expériences en laboratoires, mais touche directement un grand nombre de patients qui survivent grâce aux découvertes de ces chercheurs.

Il y a une certaine incohérence dans les pensées de ce gouvernement: il a répété vouloir investir dans l'éducation pour avoir une société éduquée et former une élite reconnue dans le monde entier. Et pourtant, cette décision les envoie direct au chômage! Sincèrement, je n'arrive pas à suivre!

Il ne faut pas la tête à Papineau pour savoir que pour guérir, il faut d'abord chercher. Et que pour chercher il faut du talent, et... beaucoup d'argent.

Je côtoie tous les jours des médecins, des chercheurs et des patients, et parfois le seul et unique espoir auquel ils peuvent se raccrocher réside dans le mot EXPÉRIMENTAL.

Chiffrer aussi rationnellement les chances de survie des patients est cruel. On peut analyser ces coupures dans tous les sens et les justifier sur papier. Mais, en fin de compte, ce sont les résultats qui écopent, ces résultats de recherche qui pourraient sauver des vies aujourd'hui, demain ou dans un siècle.

On n'a pas les moyens? On doit d'abord équilibrer les finances et le budget? On ne peut être contre la vertu et la compétence, mais cette approche trop rationnelle manque de jugement et de vision à long terme. Et surtout d'espoir pour des milliers de personnes malades en attente d'une percée qui leur redonnera espoir.

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