Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Je ne suis pas née belle-mère, mais voici comment je le suis devenue

La femme qui endosse le rôle de belle-mère ne le fait pas par hasard. Elle n’en est peut-être pas consciente au début. La raison s’impose avec le temps.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.
J'ai découvert que chaque problème survenu dans mon rôle de belle-mère m'a plus appris sur moi-même que ce que j'aurais pu imaginer.
Yagi-Studio via Getty Images
J'ai découvert que chaque problème survenu dans mon rôle de belle-mère m'a plus appris sur moi-même que ce que j'aurais pu imaginer.

Je suis mère et belle-mère. Je sais que ce sont deux des boulots les plus difficiles et parfois les plus ingrats de la planète. Mais l'un d'entre eux s'est avéré être davantage un défi personnel que l'autre. Devinez lequel...

Eh oui: celui de belle-mère.

J'ai passé les premières années à en faire trop, à être bien trop dure avec moi-même à chaque échec ressenti, et à craquer plus d'une fois.

Durant ces premières années, j'étais surtout une belle-mère à plein temps. C'était dur. Accablant. Les vacances d'été et de Noël étaient difficiles, surtout après que j'ai eu mon propre bébé. Les sorties d'école et les différents événements étaient difficiles à gérer avec un nouveau-né. Essayer d'être présente et de satisfaire les besoins d'un enfant qui avait besoin d'une mère, tout en étant une mère pour mon propre enfant, était difficile à gérer. Mais j'y suis arrivée, jour après jour.

La solitude d'être la belle-mère d'un jeune enfant était en fait pire pour moi qu'être une nouvelle maman luttant contre le manque de sommeil et les défis que présentait l'allaitement.

Après avoir quitté mon emploi pour m'occuper des enfants à plein temps, tandis que mon mari se mettait à faire plus d'heures au travail, j'ai commencé à avoir l'impression d'être seule sur une île déserte. La solitude d'être la belle-mère d'un jeune enfant était en fait pire pour moi qu'être une nouvelle maman luttant contre le manque de sommeil et les défis que présentait l'allaitement.

Il y a eu des moments où j'avais envie d'abandonner mon rôle de belle-mère, des moments où j'ai éprouvé de la rancœur (l'une des émotions les plus détestables qui soient). Il m'a fallu rassembler toute la patience dont j'étais capable pour ne pas perdre mon sang-froid.

Mais j'ai tenu bon. Du moins devant les gens. Et il y a eu une bonne raison pour laquelle je me suis accrochée à ma santé mentale. Je savais dans mon cœur qu'un jour, tout mon dévouement et ma résistance finiraient par payer.

C'est aujourd'hui le cas.

Sept ans plus tard, je peux voir tout cet amour, ce temps et ces efforts s'épanouir dans une relation absolument merveilleuse avec l'enfant dont je suis la belle-mère. Notre relation n'est pas parfaite, mais je pense qu'elle est assez saine, car j'ai pris le temps d'en prendre soin et de m'accrocher, même si j'avais assez souvent envie de prendre mes jambes à mon cou.

Je suis une belle-mère, une mère et une femme incroyablement dévouée, passionnée et très impliquée.

Je suis une belle-mère, une mère et une femme incroyablement dévouée, passionnée et très impliquée. C'est dans ma nature.

Aurais-je dû faire une pause à l'époque, alors que je me mettais en quatre pour tout le monde en tant que belle-mère tout en ayant des difficultés avec mon propre enfant? C'est certain. Aurais-je dû demander plus d'aide? Évidemment. Mais, quand on y pense, la femme qui endosse le rôle de belle-mère ne le fait pas par hasard. Elle n'en est peut-être pas consciente au début. La raison s'impose avec le temps.

J'ai découvert que chaque problème survenu dans mon rôle de belle-mère m'a plus appris sur moi-même que ce que j'aurais pu imaginer. Chaque fois que je me retrouvais dans une impasse et que je voulais abandonner, je devais me ressaisir et apprendre une nouvelle manière de contourner un problème, une manière plus productive et saine pour l'enfant dont j'étais la belle-mère. Avoir un enfant, ou être belle-mère, vous responsabilise. Surtout si vous êtes proche de cet enfant.

Vous pouvez être quelqu'un de bien, mais lutter pour être une bonne belle-mère. Il y a des défis et des dynamiques dont la gestion n'est pas innée chez la plupart d'entre nous.

Les difficultés inhérentes à ce rôle, les larmes que l'on verse en secret, les leçons que l'on apprend en tâtonnant nous construisent.

On ne naît pas belle-mère. On le devient. Les difficultés inhérentes à ce rôle, les larmes que l'on verse en secret, les leçons que l'on apprend en tâtonnant nous construisent.

Une belle-mère passionnée vit en chacune de nous. Elle fait des erreurs. Elle a des opinions bien affirmées qu'elle ne peut souvent pas exprimer. Elle reste silencieuse alors qu'elle a envie de crier. Elle fait des sacrifices que d'autres n'auraient pas été capables de faire. Elle apprend à aimer de bien des manières différentes. Elle donne son cœur, son âme et sa vie pour que l'enfant auquel elle n'a pas donné la vie soit heureux, ait de magnifiques souvenirs et, surtout, se sente aimé.

Ce blog, publié à l'origine sur le HuffPost américain, a été traduit par Elodie Masciave pourFast For Word.

Avril 2018

Les billets de blogue les plus lus sur le HuffPost

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.