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17h30 minutes c'est gênant. C'est le temps moyen passé aux urgences du Québec, selon le plus récent palmarès de la.La première ministre Pauline Marois a raison quand elle affirme qu'il ne servirait à rien d'injecter des milliards de plus en santé. La solution est ailleurs. Le ministre de la Santé, Réjean Hébert, soutient qu'il faut travailler en amont pour vider les urgences.
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17h30 minutes c'est gênant. C'est le temps moyen passé aux urgences du Québec, selon le plus récent palmarès de la Presse.

Depuis que ce palmarès existe, 8 ans, le temps d'attente a augmenté d'une heure et demie. Les malheureux Montréalais ont fait du corridor dans un centre hospitalier 21 heures en moyenne. À l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, le séjour moyen est passé de 35 à 40 heures.

Plus de 70 000 Québécois ont fait de la civière pendant 70 heures avant de «mériter» une chambre!

Faut-il rappeler que la cible fixée par le ministère de la Santé est de 12 heures, cible atteinte par 27 établissements sur les 85 évalués (ce sont surtout des hôpitaux en région).

En dépit des milliards investis en santé et les engagements pris par des générations de politiciens, les signes vitaux des urgences se détériorent au lieu de prendre du mieux.

Dire que le gouvernement Charest en avait fait LA priorité, en 2000, et avait toutes les réponses.

Lors de la dernière campagne électorale, on a beaucoup parlé de la taxe santé, mais très peu de la santé. Le programme du Parti québécois fait une large place à l'assurance autonomie qui vise à financer les soins à domicile des personnes âgées (on ignore toujours comment ce programme sera financé).

C'est sans doute le domaine où le PQ a fait le moins de promesses inconsidérées. Peut-être en raison de l'échec des libéraux. Peut-être parce qu'on a baissé les bras.

La première ministre Pauline Marois a raison quand elle affirme qu'il ne servirait à rien d'injecter des milliards de plus en santé. La solution est ailleurs.

Le ministre de la Santé, Réjean Hébert, soutient qu'il faut travailler en amont pour vider les urgences. Le diagnostic des urgences est ultra connu et les études à son sujet font ployer des tablettes entières au ministère de la Santé.

Il s'agit de renforcer la première ligne d'admission dans le système, de dégager des places pour accueillir les gens âgés qui sont condamnés à séjourner à l'hôpital parce qu'ils n'ont pas de chambre dans un CHSLD, de faciliter l'accès aux médecins de famille. La Coalition Avenir Québec propose de forcer la main des médecins généralistes, mais le ministre Hébert refuse d'ouvrir la nouvelle convention collective des omnis.

Les Groupes de médecine de famille (GMF) devaient prendre le relais des CLSC et endiguer le flot des patients qui n'ont d'autre choix que de se présenter à l'urgence.

Or, on apprenait récemment que 40% des GMF ne respectent pas leurs conditions et que 43% n'ouvrent pas le soir et les fins de semaine.

Réjean Hébert dont le ministère finance ces groupes à la hauteur de 500,000$ a montré les dents et menacé de couper les fonds. On verra bien.

Depuis 25 ans, des ministres promettent d'améliorer la situation dans les urgences, mais le patient ne se porte pas mieux. L'accès rétrécit pendant qu'on «staffe» les administrations hospitalières de gestionnaires.

La situation dans les urgences a de quoi faire rougir notre société.

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