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Le nouveau visage de l'Assemblée nationale

J'ai hâte de voir si cette nouvelle génération de parlementaires peut redonner un peu de lustre et de pouvoir à l'Assemblée nationale.
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L'Assemblée nationale a pris un coup de jeune et s'est féminisée.
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L'Assemblée nationale a pris un coup de jeune et s'est féminisée.

L'élection du 1er octobre a changé radicalement la composition de l'Assemblée nationale. Simple face lift ou première occasion depuis 1976 (soit depuis l'élection du Parti québécois) de faire de la politique autrement?

Voyons d'abord les faits. La CAQ et QS ont détrôné le PLQ et le PQ, qui dominaient la politique québécoise depuis des décennies. On va assister à une véritable relève de la garde sur les banquettes du Parlement.

Pas moins de 67 nouveaux députés sur 125 n'ont jamais siégé à l'Assemblée nationale et devront apprendre leur métier. 42% des députés seront en fait des députées, un sommet historique (33% en 2012-29% à la dissolution) qui a été atteint sans l'intervention du lobby des quotas de candidatures féminines.

Voilà de quoi secouer ce qui était décrit comme un «boy's club».

Enfin, 12 élus ont moins de 35 ans et composent une bonne cohorte de milléniaux au sein de ce Parlement.

L'Assemblée nationale a pris un coup de jeune et s'est féminisée.

Ce portrait est assez rafraîchissant. Reste à voir ce qu'ils feront de cette nouvelle donne. Les milléniaux ne sont jamais gênés pour critiquer les «boomers» (souvent à juste titre) qui ont contrôlé la politique québécoise. Plusieurs soutiennent que les femmes font de la politique autrement, moins machos, moins agressives, moins conflictuelles.

On ne sait trop qui de QS ou du PQ constituera la 3e force au Parlement. QS se targue d'être l'opposition officielle, ignorant sciemment la présence des libéraux.

Je crois que le gouvernement Legault accordera des ressources parlementaires au PQ et à QS pour des raisons d'équité et aussi pour alimenter la rivalité.

L'Assemblée nationale a ses règles et ses codes qui en ont fait une institution poussive et de plus en plus éloignée des citoyens. La période des questions tient de la rigolade alors qu'aucun ministre ne répond, les commissions parlementaires sont soporifiques et les députés ne prennent pas la peine de se documenter avant d'y participer, les lignes de parti étouffent le débat public... si bien que les élus ont hâte de quitter Québec et de retourner dans leur comté après trois jours de travail.

Les élus ont une occasion unique de dépoussiérer l'institution, de casser certains codes, de rejeter la langue de bois, les effets de toge ultra-partisans.

Avant de planifier son assemblée constituante, QS devrait chercher à réformer le Parlement existant.

Du haut de sa suffisance, Gabriel Nadeau-Dubois a déjà déclaré que les députés, qui ont siégé au cours des 30 dernières années, ont «trahi» les Québécois, affirmation qui lui a valu des mornifles bien méritées.

J'ai hâte de voir si cette nouvelle génération de parlementaires peut redonner un peu de lustre et de pouvoir à l'Assemblée nationale.

Vous croyez faire mieux: prouvez-le.

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