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Marois ranime le gel des frais de scolarité

Le conseil national du Parti québécois a endossé dimanche une proposition pilotée par son aile jeunesse qui ouvre toutes les options susceptibles de réduire l'endettement étudiant, y compris le gel des frais. Cette proposition constitue toutefois une brèche dans la position du gouvernement qui, depuis des mois, privilégie l'indexation des frais. Un gel effectif serait toutefois un nouveau recul de la part du gouvernement péquiste qui beaucoup concédé au mouvement étudiant.
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Pour sauver le Sommet sur l'Éducation, Pauline Marois tasse de plus en plus son ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, et laisse flotter l'idée d'un nouveau gel des frais de scolarité.

Le conseil national du Parti québécois a endossé dimanche une proposition pilotée par son aile jeunesse qui ouvre toutes les options susceptibles de réduire l'endettement étudiant, y compris le gel des frais. Cette proposition constitue toutefois une brèche dans la position du gouvernement qui, depuis des mois, privilégie l'indexation des frais.

Déjà vendredi, à l'ouverture du conseil national la première ministre avait corrigé son ministre,qui avait exclu le débat sur la gratuité des discussions du Sommet, et indiqué que la question serait sur la table.

La proposition péquiste est alambiquée et on peut en retenir la première partie «défendre le gel des droits de scolarité ou, la seconde, «ou toute autre proposition permettant de diminuer l'endettement étudiant».

On a compris de la conférence de presse de Mme Marois que le gouvernement cible dorénavant les frais afférents qui, effectivement, s'additionnent de façon insidieuse aux frais d'inscription dans les cégeps et universités.

Mme Marois soutient que geler ou indexer, c'est du pareil au même. C'est un raccourci un peu court. Si on indexe, les coûts inhérents viennent gruger cet apport d'argent, mais l'étudiant, lui, paie un peu plus.

Durant la dernière campagne électorale, les libéraux ont caricaturé la pensée évolutive du PQ et de sa chef sur la façon de financer l'enseignement supérieur, pensée qui évolue toujours. Un gel effectif serait un nouveau recul de la part du gouvernement péquiste qui beaucoup concédé au mouvement étudiant.

Le Sommet sur l'Éducation est un rendez-vous aussi important que le budget pour le gouvernement Marois et il ne peut se permettre de le laisser déraper. La première ministre tentera, lundi, de ramener l'ASSÉ au Sommet.

Compromis ou compromissions, on le saura bientôt. Le Sommet est mal engagé et ratisse bien large.

La crise étudiante est devenue le symbole de ce qui ne marchait pas avec les libéraux, pas étonnant que Mme Marois saute dans la mêlée et prenne toute la pression.

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