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Legault à l'école de Harper?

La CAQ martèle qu'elle est prête à faire trébucher un gouvernement péquiste minoritaire dès le printemps prochain. C'est une position assez inhabituelle et risquée, les électeurs détestant normalement qu'on les fasse voter à si courte échéance. On peut y voir une tactique pour rabattre le vote, des électeurs se disant qu'un gouvernement caquiste ou péquiste minoritaire, obligée de s'entendre avec le PLQ, aurait du bon sens.
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La Coalition Avenir Québec affirme ne pas avoir prévu de comité de transition, advenant la possibilité, réelle si la tendance se maintient dans les sondages, de former le gouvernement lundi prochain. «On va commencer par marcher avant de courir», affirme une source bien informée qui ne veut surtout pas commettre de faux-pas dans une situation politique aussi serrée. Pauline Marois, chef de l'Opposition et du Parti québécois, a paru présomptueuse quand elle a avoué plancher sur la suite des choses si elle devait remplacer Jean Charest comme premier ministre.

Tous les partis réfléchissent à «l'après», mais se montrent discrets sur le degré d'avancement de cette réflexion. En indiquant que des hauts-fonctionnaires, Thierry Vandal à Hydro-Québec, Michael Sabia à la Caisse de Dépôt et Placement, devraient comprendre les nouvelles orientations ou quitter leurs postes, François Legault a révélé que la CAQ a beaucoup discuté des 100 premiers jours au pouvoir si celui-ci leur tombe entre les mains.

François Legault entend consacrer une dizaine d'années tout au plus à la politique, ses vedettes ont été recrutées sur ce pré-requis et il a répété qu'il se donnait 100 jours pour initier ses réformes, un contrat colossal.

La CAQ martèle qu'elle est prête à faire trébucher un gouvernement péquiste minoritaire dès le printemps prochain. C'est une position assez inhabituelle et risquée, les électeurs détestant normalement qu'on les fasse voter à si courte échéance. On peut y voir une tactique pour rabattre le vote, des électeurs se disant qu'un gouvernement caquiste ou péquiste minoritaire, obligée de s'entendre avec le PLQ, aurait du bon sens. Inversement, si la CAQ est élue minoritaire est-ce qu'elle refusera tout compromis sur son programme? Croisé à Québec, le Dr. Gaétan Barrette avait répondu clairement à ma question : «si on est minoritaire, je vais faire ma job et, comme elle sera bien faite, on sera réélu majoritaire».

Le gouvernement de Stephen Harper a démontré qu'un parti minoritaire peut se comporter comme s'il détenait une majorité et défier continuellement son opposition de «tirer la plug» avec les conséquences que cela comporte. Harper a pu miser sur une opposition décapitée pour imposer sa loi et se chercher une majorité. À quelques jours du vote, tous les scénarios demeurent sur la table.

22 août 2012: Duel entre Marois et Legault

22 août 2012: Duel entre Marois et Legault

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