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Le choix de Gérard

Le député Gérard Deltell songe très sérieusement à faire le saut dans l'arène fédérale lors des élections de l'an prochain et à quitter la Coalition Avenir Québec.
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Le député Gérard Deltell songe très sérieusement à faire le saut dans l'arène fédérale lors des élections de l'an prochain et à quitter la Coalition Avenir Québec. La rumeur le suit depuis un certain temps et le populaire député de Chauveau a confirmé son intérêt pour la chose fédérale, se laissant courtiser par les conservateurs.

Une telle décision ne serait guère surprenante dans la mesure ou Deltell est, génétiquement, un conservateur (étudiant il militait déjà pour ce parti). Réélu par plus de 9000 voix en avril, l'ex-journaliste de TQS a subi 2 gifles majeures de la part de la CAQ et de son chef, François Legault.

Peu après l'élection, il a perdu son poste de leader parlementaire au profit de François Bonnardel, une décision annoncée de façon peu élégante par voie de communiqué.

À la fin de la campagne électorale, le chef caquiste avait dit à un quotidien de Québec de Deltell et Éric Caire (La Peltrie, un autre produit de la défunte ADQ) qu'ils faisaient partie de son «deuxième trio». Le message était limpide pour des députés qui ont traversé bien des tempêtes, frôlé la disparition, avant de se fondre dans le mouvement lancé par Legault. En bon soldat, Gérard Deltell a serré les dents, mais la blessure est toujours vive.

C'est lui qui avait repris la direction de l'ADQ, suite au désastreux passage de Gilles Taillon, et mené les négociations de fusion ADQ-CAQ. L'ADQ n'allait nulle part et il s'agissait de sauver les meubles, mais bien des adéquistes de la première heure sont à l'étroit dans la Coalition jugée trop à gauche, ou trop péquisante.

La deuxième opposition semble incapable de cartonner à la fois dans la région de Québec et celle de Montréal. Des caquistes vous diront que le parti s'est montréalisé ou «plateauisé», se coupant de ses vraies racines.

La poussée spectaculaire de Legault et de la CAQ en fin de campagne a masqué le fait que ce parti a rejoint moins d'électeurs qu'en 2012 (moins 17%, 23,05% du vote versus 27,05%).

Pendant que la CAQ perçait la périphérie de Montréal, elle perdait des comtés dans la région de Québec (Charlesbourg,Montmorency, Vanier, Portneuf). Certaines de ces victoires récentes sont fragiles: 99 voix dans Borduas, 256 dans Groulx, 886 dans Iberville, 534 dans Masson, 408 dans Chambly....

A-t-on lâché la proie pour l'ombre?

Figure de proue de la CAQ, Gérard Deltell se laisse conter fleurette par les conservateurs qui ont grand besoin de se connecter sur le Québec et de recruter des vedettes. Jamais le Québec n'a été aussi faiblement représenté dans le cabinet fédéral

Élu, Deltell marcherait dans les traces de Josée Verner qui représentait sensiblement le même comté au fédéral (Saint-Laurent). Il devra évaluer les chances de Stephen Harper de se faire réélire en 2015. Ministre à Ottawa? Ou backbencher à Québec?

Le congrès de la CAQ, début novembre à Trois-Rivières, devrait identifier ce qui reste de l'ADQ et de ses idées.

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