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Le baron de la presse québécoise se conforme mal aux règles de la politique. Il refuse toujours obstinément de se départir du groupe Québécor.
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Pierre Karl Péladeau a toujours fait les choses à sa façon et il l'a démontré encore une fois en officialisant le fait qu'il sera candidat à la présidence du Parti québécois.

Il a choisi d'annoncer devant des étudiants de l'Université de Montréal qu'il allait chercher son bulletin de mise en candidature quelques heures plus tard à la permanence du parti. Traditionnellement, les candidats qui veulent devenir chef s'entourent des députés du caucus qui les appuient et font une conférence de presse. Ils en profitent pour étaler leurs idées. Ce n'est que partie remise dans le cas de PKP, mais on constate à quel point sa campagne a été scénarisée jusqu'à présent.

Les journalistes avaient été prévenus du fait qu'il se passerait quelque chose d'important devant cet auditoire à Montréal. Mercredi, en fin de soirée, un député péquiste m'affirmait douter que PKP en profite pour plonger dans la course, car son collègue Pascal Bérubé, le tout premier à appuyer PKP, n'y allait pas.

Le député de Saint-Jérôme a aussi décidé d'ignorer la motion de censure, débattue par son parti, au même moment à l'Assemblée nationale. Non seulement il n'a pas voté, mais l'annonce de sa candidature a complètement occulté la motion de non confiance présentée par l'opposition officielle. La survie du gouvernement n'était pas en jeu mais une motion de ce type, en fin de session, a un caractère solennel qui été relégué aux oubliettes cette fois-ci.

Le baron de la presse québécoise se conforme mal aux règles de la politique. Il refuse toujours obstinément de se départir du groupe Québécor. Il peut déclarer qu'il n'a pas à répondre aux questions des journalistes et se plaindre d'être harcelé, préférant étaler ses états d'âme sur Facebook. Il incarne donc une nouvelle race de politicien, branché sur un autre univers, et c'est sans doute pourquoi il attire tant les projecteurs.

La question maintenant c'est que fera-t-il de la course au leadership, et s'il devait l'emporter, du PQ? Voilà un chevalier d'entreprise aux méthodes cassantes qui traîne une réputation d'être anti-syndical qui est en position de tête pour diriger un parti qui regroupe syndicalistes et progressistes.

Pierre-Karl Péladeau soutient que son «unique objectif» c'est de faire l'indépendance, ajoutant que le référendum n'est qu'une «modalité». Cette modalité a fait dérailler la campagne électorale. À son retour en politique, après une courte absence, Pauline Marois avait martelé qu'elle ne se laisserait pas enfarger par le calendrier référendaire. Le piège s'est refermé sur elle.

La vraie campagne au leadership est lancée et les nombreux débats entre les 6 candidats devrait permettre de voir ou loge PKP. Pour le moment, les contours d'un PQ dirigé par un outsider comme Pierre Karl Péladeau sont bien mal définis.

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