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François Legault et la coupe

François Legault refuserait de collaborer avec un gouvernement péquiste ou libéral minoritaire, quitte à provoquer de nouvelles élections à brève échéance. Habituellement, les chefs de parti sont plus prudents que le leader de la Coalition Avenir Québec et se contentent de dire répéter qu'ils font campagne pour gagner, point final. Fini donc le «on verra», la CAQ s'assume.
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François Legault refuserait de collaborer avec un gouvernement péquiste ou libéral minoritaire, quitte à provoquer de nouvelles élections à brève échéance.

Habituellement, les chefs de parti sont plus prudents que le leader de la Coalition Avenir Québec et se contentent de répéter qu'ils font campagne pour gagner, point final.

Fini donc le «on verra», la CAQ s'assume.

Pauline Marois a vite rétorqué que cela équivalait à nier le verdict populaire et elle touche un bon point.

Les Québécois pourraient donc se retrouver en campagne électorale dans quelques mois, sur un vote sur le budget par exemple, dépendant des résultats du 4 septembre.

Ouvrir la porte aux alliances a pour effet d'affaiblir sa position en offrant une alternative à l'électeur indécis.

Or la CAQ croit être en mesure de gruger du vote au PQ après avoir grignoté celui du PLQ et faire basculer des comtés dans le 450. Le sondage Léger Marketing ne fait que confirmer que l'on pourrait assister à une poussée semblable à celle de l'ADQ en 2007, la CAQ n'ayant pas fait le plein de votes.

Depuis dimanche dernier, François Legault évoque la nécessité d'un appui massif de la population pour réaliser son programme assez musclé. D'ici la fin de la campagne on insistera donc sur la recherche d'un mandat fort.

Un gouvernement caquiste minoritaire aurait de la difficulté à lancer ses réformes dans un délai de 100 jours et les points de convergence avec le PQ sont plutôt rares, pour ne pas dire inexistants.

Le chef caquiste voit poindre un fort vent de résistance.

Après les élections de 2003, qui avaient porté les libéraux de Jean Charest avec un plan de match bien défini, incluant la réingénierie de l'état, les centrales syndicales avaient lancé des campagnes «stoppons la démolition» et «on n'a pas voté pour ça» qui ont fait leur effet..

Quand on constate la levée de boucliers qu'a provoqué le dégel des frais de scolarité, on peut s'attendre effectivement à des vents contraires si on touche à des «acquis» ou boucule des lobbies.

Par ailleurs, François Legault est aussi un homme pressé. Lors de son retour en politique il avait dit clairement qu'il consacrerait une dizaine d'années à la chose publique, tout au plus, le temps de faire un grand ménage.

Dans les coulisses de la CAQ on répète «qu'on y va pour la coupe» donc pas de demi-mesure, pas de quartiers. Un bon thème pour les débats des chefs.

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