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Plus que 11 séances de l'Assemblée nationale avant les longues vacances d'été des parlementaires. Ceux qui suivent régulièrement la période des questions auront remarqué un changement de ton, un désir à peine contenu de mettre derrière soi une année mouvementée. La vérité, c'est que les élus ont hâte d'en finir.
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Plus que 11 séances de l'Assemblée nationale avant les longues vacances d'été des parlementaires. Ceux qui suivent régulièrement la période des questions auront remarqué un changement de ton, un désir à peine contenu de mettre derrière soi une année mouvementée.

À pareille date l'an dernier, le gouvernement Charest tentait, bien maladroitement, de mater la crise étudiante tout en s'en servant pour justifier un appel au peuple. En Chambre, le climat était survolté.

La vérité, c'est que les élus ont hâte d'en finir, après une année mouvementée.

Les libéraux sont passés à l'ère post-Charest, ont dû s'adapter à l'opposition et organiser une campagne au leadership.

Les péquistes ont gagné la campagne électorale avec des réponses qui se sont avérées, bien des fois, inapplicables ou irréalistes. Le statut minoritaire ne peut justifier toutes les erreurs de jugement , les reculs, les discours contradictoires, la désorganisation au plus haut niveau. Il est révélateur qu'après huit mois au pouvoir,on évoque la nécessité de remanier le cabinet Marois!

La Coalition avenir Québec, pour sa part, est formée majoritairement de nouveaux élus qui n'avaient jamais siégé dans un Parlement. Ceux-ci apprennent, à la dure, que les choses évoluent lentement en politique. Des nouveaux s'étonnent, moi aussi d'ailleurs, que des ministres ne répondent pas aux questions qu'on leur pose, c'est vous dire.

Libéraux et caquistes affirment qu'ils feront leur travail avec assiduité, mais souhaitent terminer la session en douceur. «Il n'y a rien d'acrimonieux, pas de poudre» note Gérard Deltell, leader parlementaire de la CAQ qui a assisté à bien des fins de session en tant que journaliste et député. Attention, ajoute-t-il, si on touche à la question de l'intégrité le portrait va changer rapidement (Martine Ouellet l'a constaté récemment après avoir accusé le libéral Jean d'Amour d'avoir accepté une «enveloppe brune»).

Au plan législatif, les projets de loi pour rétablir l'intégrité sont passés sans coup férir. Le projet de loi 14 sur la langue en est encore à l'adoption de principe. Les libéraux observent que Jean-François Lisée prend le contrôle de la législation au détriment de Diane de Courcy, ce qui ne fait qu'ajouter à la confusion sur les intentions du gouvernement.

Étant donné que la commission Charbonneau est en train de passer le Québec à l'eau de javel, la question de l'intégrité ne devrait pas être au centre de la prochaine campagne électorale. Le gouvernement mise sur le débat sur la «Charte des valeurs québécoises», et sur la langue, pour retrouver un élan à l'automne et occuper le champ de l'identité.

Caquistes et libéraux se disputent âprement celui de l'économie. La pièce majeure du gouvernement Marois à ce chapitre, la Banque de développement économique, est sérieusement plombée.

Les deux dernières sessions ont été plus difficiles que prévu pour le PQ confronté à un taux d'insatisfaction record. Les oppositions sont convaincues que l'image d'un gouvernement erratique va traverser l'été.

Au gouvernement ont doit avoir envie de peser sur le «reset», tout en comptant les dodos avant le 14 juin.

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