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Voter pour remplacer des lâcheurs

Le gouvernement Couillard qui se remet d'une crise autochtone, doit composer avec des débrayages de ses employés, jongler avec des hausses de taxe, et justifier tous les jours ses compressions budgétaires.
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Des citoyens auront le privilège en ce 9 novembre de voter pour remplacer des députés qui les ont laissés tomber, bien avant la fin de leur mandat de quatre ans. Ce sont les citoyens de Beauce-Sud, Fabre, Saint-Henri-Sainte-Anne, René-Lévesque. Trois comtés libéraux et un péquiste qui ont donné des majorités sans équivoque à leurs représentants.

Les libéraux ont raflé 50% du vote dans la Beauce, 55% dans Fabre (Laval), 52% dans Saint-Henri-Sainte-Anne (ouest de Montréal), pendant que le PQ obtenait 55% du vote dans René-Lévesque (Côte-Nord).

Deux démissionnaires ont invoqué des raisons de santé, l'un ne se voyait plus simple député, le dernier a senti l'appel de l'entreprise familiale. Dans le cas de Robert Dutil, soulignons qu'il est le seul à avoir donné son allocation de transition à un organisme qui dispense des soins palliatifs.

Le coût d'une partielle étant évalué à 500 000$, ce sont 2 millions $ qui seront dépensés pour remplacer des députés élus il y a un an et demi à peine. La démocratie a un prix, mais il est élevé.

À surveiller la lutte dans Beauce-Sud, car la Coalition avenir Québec y a fait bonne figure en 2014 avec 38 % du vote. Dans Saint-Henri-Sainte-Anne, les libéraux présentent leur candidate-vedette, Dominique Anglade, qu'ils ont arrachée à la CAQ. Au PLQ, on est bien conscient que l'ex-présidente de la CAQ ne jouit pas de la cote d'amour de Marguerite Blais.

On ne peut étirer les résultats d'élections partielles, mais n'empêche que c'est une bonne occasion de mesurer le degré de popularité du gouvernement et des partis d'opposition. Le gouvernement Couillard qui se remet d'une crise autochtone, doit composer avec des débrayages de ses employés, jongler avec des hausses de taxe, et justifier tous les jours ses compressions budgétaires.

Le départ, coup sur coup, de trois députés a soulevé la grogne populaire (bien que la démission de Stéphane Bédard est venue diffuser la pression).

Au premier chef, le PQ doit démontrer qu'il est l'alternative au pouvoir. En 2014, il a fait environ 20% dans Fabre et Saint-Henri-Sainte-Anne. Dans le contexte, ça devrait être un plancher. La Presse faisait état en fin de semaine de tensions dans l'équipe de Pierre Karl Péladeau. Une mauvaise performance affaiblirait le leadership de PKP. La CAQ cherche à rabattre le vote nationaliste en ressuscitant le débat sur le partage des pouvoirs. Elle embrasse dorénavant le discours qu'elle avait rejeté lors de sa fondation il y a quatre ans. Un «reality check», donc pour le gouvernement Couillard et les deux oppositions.

Les centrales syndicales devraient observer ces quatre élections complémentaires. Si le parti au pouvoir fait bien, il faudra conclure que la population est toujours derrière lui.

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