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Des chefs sous pression à Québec

Selon les sondages, Mme Marois peut espérer obtenir un nouveau mandat qui risque d'être minoritaire. Rebelote et on repart le compte à rebours sur la durée du gouvernement. Si le PQ perdait les élections, ce serait sans doute la fin de la très longue carrière politique de Pauline Marois.
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La pression sera forte en 2014 sur les 3 grands chefs de parti à l'Assemblée nationale.

-Pauline Marois devrait faire face normalement à une échéance électorale, à moins que la Coalition Avenir Québec ne lui accorde une rallonge de 6 mois ou 1 an. Le vote sur le budget, en mars ou début avril, est décisif et le moment privilégié pour faire tomber le gouvernement Marois après 18 mois aux commandes de l'État. La première ministre peut décider, aussi, de prendre l'initiative du jeu politique et demander un mandat majoritaire aux Québécois.

Après une première année catastrophique, le gouvernement péquiste s'est resaisi en s'appuyant sur la Charte des valeurs et son plan économique. Il traîne, par contre, un boulet au pied, soit un déficit imprévu (?) de 2,5 milliards$.

Selon les sondages, Mme Marois peut espérer obtenir un nouveau mandat qui risque d'être minoritaire. Rebelote et on repart le compte à rebours sur la durée du gouvernement. Si le PQ perdait les élections, ce serait sans doute la fin de la très longue carrière politique de Pauline Marois.

Après avoir été devancée à la direction du PQ en 2005 par André Boisclair, Mme Marois est demeurée en politique même si son rêve de devenir premier ministre venait de s'écrouler. En 2006, elle tirait un trait affirmant que «le coeur n'y est plus». Sa retraite devait durer 1 an, le jeune chef multipliant les occasions de démontrer son manque de jugement.

Mme Marois aura 65 ans en mars. Je doute fort qu'en cas de défaite, elle s'accroche dans l'opposition après avoir atteint son ultime objectif de carrière.

-Philippe Couillard fera à la mi-février son entrée comme chef du PLQ en Chambre. Depuis son élection en mars, il a eu la vie relativement facile et le PQ l'attend de pied ferme. Il a démontré avant les Fêtes qu'il est vulnérable en raison de son manque d'expérience et de flair politiques, des positions trop rigides sur la Charte des valeurs et sur la loi des mines par exemple. Philippe Couillard a quitté le PLQ en 2008 quand il a réalisé que Jean Charest était «indélogeable». Le départ du chef lui a ouvert la porte, mais il doit démontrer rapidement qu'il est plus qu'un ministre de la Santé et a l'étoffe d'un premier ministre. Se contenterait-il d'être chef de l'opposition officielle?

-François Legault a démissionné en 2009 du gouvernement péquiste en désaccord avec ses collègues sur la souveraineté. Deux ans plus tard, il lançait la CAQ qui, portée par l'opinion publique, a avalé les restes de l'ADQ. Il se donnait, au départ, 5 ans pour réaliser son programme. Le chef caquiste affirme maintenant qu'il est prêt à consacrer 10 ans à son engagement en politique.

C'est un homme d'affaires pressé qui n'entend pas traîner dans le paysage politique. Une mauvaise performance de la CAQ aux élections pèserait lourd.Le caucus caquiste aura une décision déchirante à prendre bientôt, actionner ou non la trébuchette. À 20% dans les intentions de vote certains seront tentés de sauver leur job. Un député de la CAQ me disait avant les Fêtes qu'il était hors de question de passer l'été à expliquer à ses électeurs qu'il avait «sauvé le PQ»

De beaux débats en perspective et des chefs qui jouent gros.

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Avril 2018

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