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Commission Charbonneau: le gouvernement est bien mêlé

Le gouvernement Marois fait preuve d'une grande incohérence en appelant à la prudence la commission Charbonneau. L'avertissement est venu de la première ministre en matinée, mais il a trouvé écho chez des ministres et, notamment, chez le vice-premier ministre François Gendron. Voilà qu'on découvre que les péquistes ont l'épiderme sensible lorsque l'un des leurs est une victime collatérale de la commission.
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Le gouvernement Marois fait preuve d'une grande incohérence en appelant à la prudence la commission Charbonneau.

L'avertissement est venu de la première ministre en matinée, mais il a trouvé écho chez des ministres et, notamment, chez le vice-premier ministre François Gendron. Voilà qu'on découvre que les péquistes ont l'épiderme sensible lorsque l'un des leurs est une victime collatérale de la commission d'enquête sur la corruption dans la construction.

Les critiques sur le travail de la commission sont venues après que le témoin-vedette de la semaine, Gilles Cloutier, eut lancé le nom de l'ex-ministre Guy Chevrette en pâture aux commissaires.

L'automne dernier, le gouvernement a rapidement dressé l'échafaud quand le maire Gérald Tremblay a été dénoncé par Martin Dumont devant la Commission. D'accord, l'ex-maire de Montréal a démontré son insignifiance lors de son témoignage, mais on n'a pas laissé beaucoup de place au bénéfice du doute dans les cercles politiques.

Quand le même Gilles Cloutier révèle que le camp du "Non" a triché dans certains comtés lors du référendum de 1995, les mêmes élus s'empressent de déchirer leur chemise.

Il faut se rappeler les innombrables périodes de questions où le PQ réclamait, à juste titre, la tenue d'une enquête publique sur la corruption pour être sidéré par le changement de ton. Quand un libéral (ou François Legault, bien indirectement) se fait épingler, on glousse à Québec, mais, soyons prudents, quand c'est un membre de la famille.

Cet appel ressemble dangereusement à de l'ingérence politique. Pauline Marois qui a accordé, sans sourciller, une prolongation de 18 mois à la Commission Charbonneau commence-t-elle à trouver le temps long? Tous les ténors péquistes proclamaient pourtant qu'il fallait nettoyer la politique même si on écrase des orteils au passage.

La boue soulevée devant la Commission Charbonneau devrait-elle retomber d'un seul côté?

Les protestations des ministres ressemblent étrangement à ce que disaient les ministres libéraux il n'y a pas si longtemps devant certaines révélations de médias: ce sont des allégations, ne tirons pas de conclusions hâtives...

Ce gouvernement est décidément bien mêlé.

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Tony Accurso

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