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Carton jaune pour le gouvernement Couillard

L'été est généralement favorable aux libéraux qui profitent d'une poussée dans les sondages. 2013 a fait exception alors que Pauline Marois a bien géré le drame de Lac-Mégantic. Au PLQ, on se console en se disant que la satisfaction envers le gouvernement était élevée, fin juin, si bien qu'on peut se passer de ceestival.
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Deux «gros» ministres du gouvernement Couillard, Lise Thériault et Yves Bolduc, se sont fait amocher depuis le début de l'été, une période généralement sans histoire.

Dans le cas de la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, c'est sa gestion de l'affaire de l'évasion de trois dangereux criminels, par hélicoptère, qui lui a fait mal. En voilà une qui devait avoir hâte que la session parlementaire finisse.

Le rapport sur ce cafouillage, rapport prévu au cours des prochaines semaines, devrait démontrer qui a allégé les conditions de détention et, surtout, qui a mal informé la ministre, si c'est le cas évidemment.

Le ministre Yves Bolduc menait une carrière politique sans grande controverse jusqu'à ce que Le Soleil révèle qu'il a touché une prime de 215 000 $, tout en faisant son travail de député de Jean-Talon, pour prendre en charge 1500 patients parqués sur des listes d'attente.

Cette affaire marquera au fer rouge le ministre de l'Éducation qui a avoué qu'il avait manqué de prudence en se constituant une clientèle aussi volumineuse, tout en sachant qu'il continuait son engagement politique. L'été dernier, les spéculations sur des élections hâtives avaient débuté et le Dr Bolduc ne pouvait l'ignorer, fût-il un bourreau de travail au grand coeur.

Ce qui est embêtant pour le gouvernement c'est que le ministre de l'Éducation devra vendre cet automne des compressions à tout son réseau, commissions scolaires, ministère, directions d'école, etc.. Ça part bien mal quand on vient d'encaisser une généreuse prime provenant du trésor public.

Contrairement à Claude Castonguay, je ne crois pas que cette erreur de jugement devrait entraîner une démission du ministre, car Yves Bolduc a fait comme nombre de ses confrères et soulagé, bien que temporairement, des patients orphelins. La sanction est plutôt de nature politique et il traînera sa prime comme un boulet.

La charge du pape de la santé au Québec laissera, toutefois, des cicatrices profondes.

Ces deux cas remontent, inévitablement, jusqu'au bureau du premier ministre Philippe Couillard. Lise Thériault a fait preuve de détermination au Travail et jouit d'une grande popularité. Est-elle la plus qualifiée pour être le no 2 du gouvernement et s'occuper d'un ministère aussi névralgique que la Sécurité publique?

Dans l'affaire Bolduc, le premier ministre a manqué nettement de sensibilité politique. La qualifiée de «tempête dans un bien petit verre d'eau» témoigne d'un manque de flair, d'autant que le trio de médecins (Couillard-Barrette-Bolduc) nourrit l'impression de défendre une clique de privilégiés.

L'été est généralement favorable aux libéraux qui profitent d'une poussée dans les sondages. 2013 a fait exception alors que Pauline Marois a bien géré le drame de Lac-Mégantic.

Au PLQ, on se console en se disant que la satisfaction envers le gouvernement était élevée, fin juin, si bien qu'on peut se passer de ce boost estival.

Un carton jaune pour le gouvernement Couillard.

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