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Les groupes terroristes rêvent d'un monde utopique pour lequel la fin justifie tous les moyens, la compassion étant le cadet de leur souci.
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Les attentats terroristes qui ont secoué le monde, de Bali à Ottawa, relèvent d'actes de groupes embrigadés dans une idéologie totalitaire ou d'individus isolés qui ont adhéré sans retenue à cette idéologie. Les groupes terroristes rêvent d'un monde utopique pour lequel la fin justifie tous les moyens, la compassion étant le cadet de leur souci. À leur tête, se trouvent des manipulateurs qui profitent de la crédulité de leurs ouailles pour faire avancer leur cause et le plus clair du temps leur intérêt personnel.

Comment arrivent-ils à mystifier leurs adeptes ? En étreignant au carcan leur esprit dans des raisonnements qui relativisent les êtres et les choses pour les enchâsser dans une doctrine simplificatrice. En maintenant leur esprit dans un état d'hyperactivité moussé par un complexe de persécution bien entretenu. En les convaincant que leur carcan de haine est une auréole. En glorifiant leur ego pour leur donner le sentiment qu'ils sont spéciaux, supérieurs et dotés d'une mission rédemptrice.

La pléthore des moyens de communication, dont les réseaux sociaux, s'est accompagnée d'une profusion de messages incendiaires. Ainsi, dans le tiers-monde, des désœuvrés regardent à longueur de journée des émissions télévisées appelant à la haine et à la destruction d'institutions ou de groupements ennemis. Dans les réseaux sociaux, des messages audio et vidéo distillent savamment une malignité perverse destinée à avoir une emprise sur des esprits faibles. Le village global est à la merci de l'information radicale véhiculée par les moyens de communication modernes.

Trop longtemps, on a voulu comprendre la motivation de la victime en Occident au point de l'excuser et de l'exempter de toute responsabilité : aussi, sitôt que l'on a été étiqueté comme victime, tout devient permis. On a fermé les yeux sur des agissements criminels, mais plus encore, sur la débauche de la haine médiatisée. Ainsi et à titre d'exemple, la chaîne qatarie d'Al-Jazeera dégorge impunément des sermons haineux depuis des années. Des écoles de réfugiés financées par l'Occident ont recours à des manuels qui les préparent à devenir la prochaine vague terroriste.

Les institutions internationales sont également victimes de cette perception et l'on y abuse au grand jour toute déontologie : il est notoire que l'ONU est une foire dans laquelle les votes automatiques du bloc soviétique par le passé et du bloc arabo-musulman aujourd'hui, de même que le noyautage d'institutions de défense des droits de la personne par des dictatures sanguinaires ont en fait un outil de vile propagande unilatérale. Les pays qui se prêtent à cette mascarade pour ne pas mécontenter des pays disposant de ressources importantes dont elles dépendent, commencent tout juste à réaliser que cet état de choses finit par se retourner contre eux.

Nous sommes témoins d'une pénible réalité : les discours fondamentalistes qui prennent à la lettre des passages controversés des Écritures et les discours de haine ne faisant qu'attiser des antagonismes ad nauseam sont la source des maux du XXIe siècle. Cela est d'autant plus grave que la planète devient interdépendante et vulnérable par le recours à des moyens rudimentaires, mais non moins destructeurs. Des dirigeants de partis en concurrence - parfois même des gouvernements - se font la compétition de l'enseignement de la haine et des actes terroristes au détriment du bien-être de leur propre population afin de pouvoir bénéficier des largesses des pays qui les financent.

Il faut repenser les relations extérieures des pays démocratiques. Car l'enseignement de la haine est le bât qui blesse. Il doit être intégré à l'échelle des valeurs qui régit les relations extérieures. Le silence devant les abus flagrants contre les libertés civiques, devant l'enseignement de la haine et l'appui dont il bénéficie, ne fait qu'entretenir la discorde, amplifier des frustrations et donner crédit à des manipulateurs de terroristes. Dans l'esprit de ces derniers, la fin justifie tous les moyens et dans toutes les circonstances. La démocratie ne signifie pas « une personne, un vote », mais « une personne, un vote, une seule fois. »

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