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Choisir le sexe de son bébé?

L'Hôpital Universitaire de Bâle, en Suisse, vient d'annoncer que le choix du sexe du futur bébé sera possible, pour les couples porteurs de maladies génétiques sévères, liées au chromosome X, donc au sexe.
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L'Hôpital Universitaire de Bâle, en Suisse, vient d'annoncer que le choix du sexe du futur bébé sera possible, pour les couples porteurs de maladies génétiques sévères, liées au chromosome X, donc au sexe.

Dans ces affections génétiques, les femmes sont porteuses de la maladie (mais du fait qu'elles portent 2 chromosomes X, la fonction d'un gène non muté présent sur l'un des deux X permet d'éviter en grande partie les manifestations de la maladie liée au gène muté sur l'autre X) et les hommes en sont atteints (ayant un chromosome Y mais un seul X, la présence d'un gène muté sur le chromosome X, sans compensation par un autre X, a des conséquences plus graves). Le fait d'éviter d'avoir une fille permet dans ces situations bien particulières, d'éviter d'avoir un enfant avec la maladie. Parmi ces affections sévères, on trouve des dystrophies musculaires, incurables à l'heure actuelle.

Il s'agit, non pas d'un diagnostic prénatal ou préimplantatoire, mais d'une sélection des spermatozoïdes, donc avant même fécondation. Dans cette application, seuls les spermatozoïdes porteurs d'un X sont sélectionnés pour procréation, par une technique de "cytométrie de flux". Le principe est simple : du fait que le chromosome X est nettement plus grand que le Y, en quantité d'ADN, le marquage de l'ADN de chaque spermatozoïdes avec un composé fluorescent permet ensuite, avec un appareil spécifique, de ne retenir que les spermatozoïdes avec un marquage plus intense, car porteurs d'un chromosome X. Cette technologie spécifique de tri des spermatozoïdes X versus Y est brevetée par la compagnie MicroSort, qui propose déjà cette application dans d'autres centres.

Le succès n'est pas absolu, mais la probabilité d'avoir une fille, suite à cette méthode, est d'un peu plus de 80%, donc favorable (en considérant la probabilité théorique de 50% d'avoir une fille), mais toutefois moins bon que le diagnostic préimplantatoire (DPI). Il semble toutefois clair que cette approche permettra d'éviter des embryons sacrifiés, lors de DPI, car diagnostiqués futurs "garçons atteints", ou aussi diagnostiqués atteints lors d'un diagnostic prénatal, lequel peut être suivi d'interruption de grossesse. Un bémol toutefois: pour avoir une certitude qu'il ne s'agit pas d'un garçon atteint, un diagnostic prénatal peut être ajouté à cette technique incomplètement efficace de tri des spermatozoïdes..

Un choix du sexe, oui, ça en est un, mais dans un cadre médical strictement défini et contrôlé. Cela ne donne pas matière à imaginer qu'il y aura en Suisse des dérives, en terme de planning familial, par choix de sexe de l'enfant, pour le seul plaisir de planifier ce qui était avant laissé au hasard.

Mais hélas, la dérive a déjà eu lieu, ailleurs, puisque cette même technique a trouvé son application dans un centre chypriote qui pratique le choix du sexe du futur enfant pour "équilibre familial".

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