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M. Blais, il faut aller plus loin

L'enseignement des valeurs universelles contribuerait à l'avancement d'une société en quête d'unification si cela se trouvait transmis à l'école, par des professionnels qualifiés.
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Le nouveau ministre de l'Éducation, M. François Blais dans un reportage télévisé en février 2015, a souhaité pour les milieux scolaires, de nouvelles voies. J'ai aussitôt invité des Associations à dénoncer le cours ECR donné dans nos écoles, car ce cours est une véritable propagande des religions, et est néfaste pour nos jeunes. Mais voilà qu'il s'avère que M.Blais se contente d'une voie nouvelle que dans le domaine administratif. Il faut aller plus loin; en touchant aussi l'essentiel qui est l'Éducation. Ce cours ECR doit donc être remplacé par: la philosophie, nos valeurs québécoises, et l'éthique, comprenant le véritable sens à la vie.

Si quelque chose peut se substituer au cours ECR, c'est la philosophie, base de la réflexion dans tous les domaines de la vie, sur les plans pratique et moral. L'école publique, devenant école de pensée, pourrait apprendre aux jeunes à réfléchir sur les grands enjeux de la vie, à analyser, à déduire.

L'élève dès son plus jeune âge, au cœur même de son apprentissage, c'est celui qui apprend à douter, à poser des questions, à faire des liens entre toutes les connaissances qu'il accumule, c'est l'élève qui apprend à penser. La religion n'apprend pas à penser, mais elle endoctrine des cerveaux vierges ou a la recherche d'un idéal. Nous savons que les jeunes de tout temps, les adolescents en particulier, veulent toujours refaire le monde. C'est notre façon d'enseigner qu'il faut repenser. L'éthique doit présenter une formation générale qui insistera sur la conscience citoyenne de la personne humaine. Pour parler d'éthique, je me réfère à la méthode d'Edgar Morin[1], sociologue français, et je le cite : «Les gangs juvéniles et les retours à la religion révèlent à leur façon la crise éthique générale de notre civilisation. [...] La désintégration sociale, la croissance des corruptions de toutes sortes, l'omniprésence des incivilités, le déchainement des violences suscitent la demande d'une «nouvelle éthique» pour remplir un vide que ne peuvent plus remplir la coutume, la culture, la cité.»

L'enseignement des valeurs universelles contribuerait à l'avancement d'une société en quête d'unification si cela se trouvait transmis à l'école, par des professionnels qualifiés. Une société qui transmettra et enseignera à l'école des valeurs fondamentales comme l'honnêteté, la justice, le respect de la vie et du bien d'autrui, etc. inculquera à ses jeunes, qui représentent la société de demain, le sens des responsabilités et cela, bien davantage que l'apprentissage d'une religion de dogmes inventés par des hommes et une doctrine erronée. L'enfant doit apprendre à se réaliser, à devenir un élément constructif pour cette société.

Dans le film L'heureux Naufrage de Guillaume Tremblay, des participants expriment qu'il y aurait, chez tout le monde, un manque, un vide, une recherche du sens de la vie. Cette vision est à mon avis, subjective, négative, nostalgique d'un passé révolu. J'ai à m'accomplir moi-même, c'est le véritable sens de la vie. Le sens de la vie est dans la vie elle-même, pas en dehors! Si nous enseignons aux jeunes le véritable sens de la vie, ils n'éprouveront pas un vide, bien au contraire!

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Mai 2017

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