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«UglyDolls»: des poupées pas comme les autres

Marie-Mai, Ludivine Reding, Koriass, Kevin Bazinet et Xavier Dolan prêtent notamment leur voix pour la version québécoise...
VVS Films

Réalisé par Kelly Asbury (Gnomeo & Juliet, Smurfs: The Lost Village), UglyDolls met en vedette des poupées éclopées, édentées ou éborgnées qui vivent dans une ville, Uglyville, où la beauté est avant tout intérieure et l'étrange est célébré. À défaut d'être originale, cette nouvelle comédie musicale animée, dérivée d'une ligne de jouets lancée au début des années 2000, a le mérite de porter un beau message sur l'acceptation de ses défauts et l'importance de croire en ses rêves.

Histoire de poupées

«La maman en moi a tout de suite été interpellée par le message positif que véhicule le film et ses petits personnages attachants et débordants de bonheur», a souligné Marie-Mai qui prête sa voix, dans la version québécoise, à Moxy, le personnage principale d'UglyDolls (campé dans la version originale par la chanteuse américaine Kelly Clarkson). «C'est une petite poupée remplie de caractère et d'ambition. Et elle rêve de trouver l'enfant parfait pour elle comme toute bonne poupée se doit de faire», a ajouté l'interprète d'Elle et moi.

Koriass, qui s'est prêté pour la première fois de sa carrière au jeu du doublage en interprétant Ugly Dog (un petit chien rappeur qui n'a qu'un œil mais qui a beaucoup d'attitude), s'est dit lui aussi «emballé par le projet» et «les valeurs d'acceptation de soi» portées par le film. «J'ai deux filles de 3 et 7 ans. Et ce sont des valeurs que je tente moi-même de leur transmettre», a ajouté le rappeur, dont le personnage a la voix de Pitbull dans la version originale.

«Je suis la version francophone de Pitbull, même si je suis pas forcément un fan de Pitbull dans la vie», a confié Koriass, dans un éclat de rires, au HuffPost Québec. «Comme c'était la première fois que je faisais du doublage, ça m'a aidé, au niveau des intentions et des émotions, d'avoir la version originale qui était jouée en premier. Mais je n'ai pas cherché à l'imiter. J'ai aussi réécrit la plupart des paroles des chansons parce que ça fitait pas nécessairement en français. J'ai trouvé ça le fun qu'on me laisse cette liberté.»

Marie-Mai à la première québécoise du film «UglyDolls».
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Marie-Mai à la première québécoise du film «UglyDolls».

Un défi pour Marie-Mai

De son côté, bien que déjà rôdée à l'exercice (elle a notamment prêté sa voix à deux reprises à la Schtroumpfette au cinéma), Marie-Mai n'a pas eu la partie facile pour se glisser dans la peau de Moxy. «Kelly Clarkson est une fille qui a beaucoup d'énergie», a expliqué au HuffPost Québec la chanteuse qui est actuellement en train d'écrire un album en anglais. «Le plus gros défi pour moi, ç'a été de débiter toutes ces paroles aussi rapidement que Kelly. Elle ne s'arrête jamais de parler et il faut suivre le rythme. Les parties chantées étaient aussi assez difficiles parce que Kelly a un registre assez impressionnant, donc on a travaillé fort!»

Également à l'affiche de la version québécoise d'UglyDolls, Ludivine Reding campe dans le film le personnage de Mandy (jouée en V.O.A par la chanteuse Janelle Monáe). Contrairement à Moxy et Ugly Dog, cette poupée vit dans un autre monde, celui des «Perfect Dolls», où le moindre défaut n'est pas toléré. «En réalité, elle n'est pas tout à fait parfaite et elle s'est toujours sentie à part dans ce monde-là. Et quand elle va rencontrer Moxy, elle va devenir super proche d'elle», a indiqué la jeune comédienne.

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La dictature du beau

Comme Marie-Mai ou Koriass, la vedette de la série Fugueuse s'est dite sensible aux valeurs véhiculées par le film. «On vit dans un monde où le paraître et la quête de perfection sont ultra mis de l'avant. Je me rends compte que j'avais beaucoup plus de confiance en moi quand j'étais plus jeune par rapport à aujourd'hui, avec toutes les photos retouchées qu'on peut voir sur les réseaux sociaux. Et ce film-là prône le fait que c'est la différence qui fait notre beauté», a confié Ludivine Reding au HuffPost Québec.

«Avec les réseaux sociaux qui prennent de plus en plus d'espace dans la vie des gens, on se rend compte de l'importance d'être qui on est et de célébrer nos imperfections», a renchéri Marie-Mai. «Peut-être que j'ai été coupable par le passé de vouloir contrôler mon image et être vue d'une certaine façon... Aujourd'hui, j'essaie d'être le meilleur modèle possible pour ma fille.»

Xavier Dolan joue au méchant

Dans UglyDolls, ce sont les poupées «moches» qui ont le beau rôle. Et c'est une poupée aux faux airs de Ken qui fait office de méchant terriblement séduisant. Derrière ses apparences de gendre idéal, Lou est un véritable dictateur qui soumet les «Perfect Dolls» aux diktats de la beauté et qui voit son règne sérieusement ébranlé quand Moxy et sa bande de poupées tout sauf parfaites débarquent dans son monde.

Joué dans la version originale par Nick Jonas, ce vilain a la voix d'un certain Xavier Dolan (dont le père Manuel Tadros a dirigé le doublage d'UglyDolls) dans la version québécoise. «Xavier a fait une super belle job pour doubler ce personnage», a commenté Marie-Mai. «J'aime beaucoup les personnages de méchant dans les films, et celui-là en est un bon! On aime le détester», a ajouté Koriass qui, plus jeune, avait lui aussi une sorte d'UglyDoll à la maison. «Un de mes jouets préférés, c'était un Robocop à qui il manquait une jambe. Je l'ai eu pendant des années sans sa jambe.»

UglyDolls, avec les voix (en version québécoise) de Marie-Mai, Koriass, Ludivine Reding et Xavier Dolan, prend l'affiche le 3 mai partout au Québec.

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