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La STM cache ses indicateurs de performance, malgré la Loi sur l'accès à l'information

Le transporteur tarde à fournir des rapports pourtant facilement disponibles, malgré les demandes officielles d'élus et de journalistes.
Getty Editorial

La Société de transport de Montréal (STM) retarde la diffusion de rapports pourtant facilement disponibles, malgré plusieurs demandes d'accès à l'information envoyées par des élus et des journalistes. Le conseiller indépendant Marvin Rotrand soupçonne une tentative d'obstruction.

Les données sur la fiabilité du service de la STM font polémique depuis quelques mois. En 2018, le transporteur a essuyé une de ses pires années à la fois pour le métro et pour le réseau d'autobus.

La STM et l'élu responsable de l'organisme au sein de l'administration Plante, Craig Sauvé, répètent depuis quelques temps que les données sont plutôt bonnes si l'on tient compte de l'augmentation du nombre de déplacements et du nombre de kilomètres parcourus. Or, ces données ne sont pas diffusées publiquement.

Elles se trouvent toutefois dans des rapports déposés chaque mois au conseil d'administration de la STM.

Au début du mois de mars, le HuffPost Québec a logé une demande d'accès à l'information afin d'obtenir les rapports contenant les données de 2017 et 2018, essentiellement. La STM a toutefois dépassé le délai de 20 jours permis par la loi, ainsi que le délai additionnel de 10 jours prévu pour les demandes complexes.

Marvin Rotrand, qui a longtemps été vice-président de la STM, a déjà souligné par le passé que ces rapports pourraient être fournis en cinq minutes.

Il a lui-même effectué deux demandes d'accès depuis le mois de décembre, sans succès. Dans un cas, la STM a accepté de lui fournir la documentation demandée après une réunion de médiation avec la Commission d'accès à l'information. Mais l'élu attend toujours.

Cette demande concerne des rapports sur la fiabilité des autobus hybrides. La STM affirme que ces bus sont plus fiables que les véhicules au diesel, alors que le syndicat de l'entretien affirme le contraire.

En mars, 600 bus hybrides, dont 285 appartenant à la STM, ont été immobilisés à cause d'un défaut de fabrication.

«C'est vraiment de la mauvaise foi de la part de la STM. J'espère que la STM ne fait pas de l'obstruction parce que l'information est embarrassante», lance M. Rotrand en entrevue au HuffPost.

La mairesse d'arrondissement Giuliana Fumagalli attend aussi des documents de la STM malgré la fin du délai accordé par la loi. Même son de cloche du côté du parti d'opposition Ensemble Montréal.

«On a envoyé deux demandes le 14 février et on n'a rien reçu. Tout ce que je peux dire, c'est que le SPVM est beaucoup plus vite que ça...», affirme l'attaché de presse de l'opposition officielle, Marc-Antoine Audette.

Le HuffPost Québec a tenté d'obtenir des éclaircissements sur les délais auprès de la STM, sans succès.

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