QUÉBEC - Le seul député anglophone du gouvernement Legault estime qu'il est «simpliste» de croire que sa communauté parle d'une seule voix contre le projet de loi sur la laïcité au Québec.
«C'est loin d'être un bloc monolithique dans cette communauté mystérieuse anglophone québécoise, s'est défendu le député Skeete. Je pense qu'à plusieurs égards, ils partagent les valeurs québécoises francophones.»
«Nous avons vu dans de récents sondages que la communauté anglophone est loin de parler d'une seule voix, la communauté anglophone croit en ce que l'on fait, il s'agit juste de bien le communiquer», avance-t-il.
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M. Skeete, qui est adjoint parlementaire du premier ministre pour les relations avec les Québécois d'expression anglaise, a été dépêché dans plusieurs médias depuis le dépôt du projet de loi pour expliquer la position du gouvernement.
Il dit même avoir reçu des appuis hors Québec. «Je pense que beaucoup de Canadiens et de Québécois se posent cette question-là et je pense que notre projet de loi règle cette question-là», fait valoir l'élu.
Peut-être que le Québec, encore une fois, est avant-gardiste dans une question sociale importante pour le Canada.Christopher Skeete, député de Sainte-Rose
Dans les derniers jours, les levées de boucliers ont surtout eu lieu dans l'ouest de Montréal.
Deux commissions scolaires anglophones et plusieurs municipalités dans l'ouest de Montréal ont statué qu'elles n'allaient pas renforcer la loi qui bannit les signes religieux pour certains employés de l'État en position d'autorité coercitive et les enseignants et directeurs d'école publique.
Mercredi matin, des enseignants et élèves de la Westmount High School ont formé une chaîne humaine autour de l'école pour protester contre la pièce législative proposée par la Coalition avenir Québec (CAQ).
M. Skeete n'a pas voulu répondre aux critiques de ces groupes en particulier. Il continue de croire que son gouvernement est «modéré» dans son approche et qu'il faut simplement mieux expliquer le projet de loi auprès de la communauté anglophone.
Puisque le gouvernement a un appui majoritaire des francophones, «la question est réglée» de ce côté-là, croit-il.
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