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Vers une norme unique pour les autobus électriques?

Des élus montréalais veulent éviter d'être pris avec un seul fournisseur, faute de compatibilité des bornes de recharge.
Novabus est l'un des trois fournisseurs d'autobus 100% électriques actuellement mis à l'essai par la Société de transport de Montréal (STM).
La Presse canadienne - Mario Beauregard
Novabus est l'un des trois fournisseurs d'autobus 100% électriques actuellement mis à l'essai par la Société de transport de Montréal (STM).

Doit-on imposer une norme unique pour les bornes de recharge des autobus électriques? Des élus montréalais se pencheront sur cette question mardi. Ils veulent éviter d'avoir à changer les bornes lorsqu'on change de fournisseur d'autobus.

Montréal souhaite électrifier sa flotte d'autobus. À partir de 2025, tous les nouveaux véhicules commandés par la Société de transport de Montréal (STM) seront électriques.

Cette décision nécessite des investissements majeurs, puisque les garages de la STM doivent être dotés de bornes de recharge. Des bornes à recharge rapide pourraient aussi être ajoutées en fin de parcours.

Or, chaque constructeur a ses propres bornes de recharges et elles ne sont pas compatibles entre elles. Comme le révélait le Journal de Montréal en décembre, la STM teste actuellement trois types de bus qui, justement, sont incompatibles entre eux. Les bus sont donc confinés aux secteurs, voire aux lignes individuelles, auxquels ils sont présentement affectés.

Les conseillers municipaux Marvin Rotrand et Alan DeSousa organisent donc une réunion le 5 février afin de discuter des façons de faciliter l'implantation de bus électriques, notamment en demandant une norme fédérale pour les bornes.

M. Rotrand souhaite en faire un thème important de la campagne électorale fédérale, plus tard cette année.

«Le déploiement des autobus électriques avance trop lentement. Les bus sont confinés à une seule ligne à cause des bornes», déplore-t-il.

«On ne veut pas voir le même problème qu'on a pour les fils de téléphones Samsung et les iPhone. Le coût des infrastructures est trop élevé.»- Marvin Rotrand

François Pépin, porte-parole de l'organisme Trajectoire Québec, abonde dans le même sens.

«Quand il y a deux standards, ça n'aide pas. Il faut pouvoir intervertir les véhicules pour que ça soit compatible partout», dit-il.

M. Pépin sera présent à la réunion de mardi, tout comme les représentants du principal fabricant québécois d'autobus électriques, Novabus. C'est d'ailleurs cette entreprise qui a fourni les premiers véhicules électriques de la STM.

M. Rotrand a aussi invité des représentants de la STM et de l'administration Plante. La STM n'y participera pas, mais rappelle que sa position sur les bornes de recharge est qu'une diversité de technologies pourrait être nécessaire. Le cabinet de la mairesse Plante n'a pas répondu au HuffPost Québec.

L'encadrement de l'industrie du transport électrique relève de Ressources naturelles Canada. Le régulateur fédéral n'était pas en mesure de répondre aux questions du HuffPost à brève échéance. En décembre, Ressources naturelles Canada a indiqué au Journal de Montréal qu'une norme pour les bornes de recharge n'était pas dans les cartons.

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