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Les adieux multicolores d’Elton John au Centre Bell

La légende britannique a livré un spectacle de près de trois heures avec classe, fougue et aplomb.
Sarah-Émilie Nault

Il ne nous a pas quittés totalement pour de bon - car l'artiste se promet de continuer à produire et à composer de la musique -, mais Elton John a tout de même emprunté sa «route de briques dorées» pour la toute dernière fois, jeudi soir, au Centre Bell. Un ultime spectacle montréalais coloré au possible, comme un plongeon dans le récit musical de sa mythique évolution.

Célébrer 50 ans de carrière

Un piano noir pivotant, des costumes éclatés et pailletés, un cadre gigantesque comme unique décor tel un parchemin relatant l'histoire de sa vie et de son ascension, d'immenses projections vidéo, animées et documentaires multicolores, un nuage de confettis et, surtout, une assurance et un talent défiant assurément le temps : Sir Elton John a prouvé que des adieux pouvaient se faire de belle et de bien grande manière.

Flanqué de ses six comparses musiciens - dont le magnifique Ray Cooper, cet incroyable percussionniste au talent et à l'enthousiasme magnétiques -, le grand Elton John a pris d'assaut un Centre Bell bondé d'admirateurs qui n'auraient manqué pour rien au monde de participer à cette tournée d'adieu baptisée Farewell Yellow Brick Road. Un spectacle de près trois heures livré avec classe, fougue et aplomb par la légende britannique, aujourd'hui âgé de 71 ans.

Verres fumés scintillants, costume argenté pailleté, colliers de perles et boucle d'oreille truffée de diamants, le chanteur excentrique a fait honneur à sa réputation et à la richesse de son impressionnant répertoire en offrant plusieurs de ses plus grands succès. Des sauts et des retours dans le temps permettant de revisiter la carrière mi-centenaire de la légende de la pop sur la route de cette ultime tournée comprenant 300 concerts en trois ans.

Sarah-Émilie Nault

«Bienvenue à cette tournée d'Adieu, a lancé la star britannique à la foule en début de spectacle. Ce soir, je vous offre des chansons que j'aime particulièrement de ma carrière, mais comme il y en avait tellement, je suis désolé si je ne joue pas la vôtre.»

I Guess That's Why They Call it The Blues, la légendaire Tiny Dancer, Daniel, Don't Let the Sun Go Down on Me, Someone Saved My Life Tonight, Believe: les classiques ont défilé tel un flot de souvenirs semblant soudainement apporter plus de substance aux années et au temps.

«J'ai fait de la tournée pendant 50 ans, a-t-il ajouté. Dans l'industrie de la musique, c'est une réussite de tenir et persister aussi longtemps.»

Les moments forts de ce grand spectacle? Les interprétations toujours aussi senties de l'intergalactique Rocket Man, de l'archi-populaire Candle in the Wind (avec comme toile de fond des images vidéo de la superbe Marilyn Monroe), I'm Still Standing (comme un pied de nez aux années qui ne semblent avoir eu que si peu d'emprise sur le chanteur), de la festive Saturday Night's Alright for Fighting et de Your Song, livrée par un Elton John emmitouflé dans une robe de chambre noire pailletée lors d'un rappel bordé de lumières.

Tel qu'il fallait s'y attendre, Sir Elton John a fait ses Adieux à la scène comme à ses fans montréalais sur l'air de Goodbye Yellow Brick Road en empruntant, pour la toute dernière fois, le couloir doré menant vers un ailleurs lumineux, tel un au-delà rempli de promesses musicales.

Elton John poursuit sa tournée Farewell Yellow Brick Road, qui le fera visiter cinq continents jusqu'en 2021.

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