MONTRÉAL – «Jamais!» répond le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, lorsqu'on lui demande s'il a déjà favorisé certaines entreprises qui lui faisaient d'importants dons du temps où il était ministre du Parti québécois (PQ).
Le HuffPost Québec révélait que certains de ses généreux donateurs, du temps où il était député de Rousseau, entre 1998 et 2009, ont été arrêtés par l'UPAC ou cités à la commission Charbonneau.
Parmi eux, on retrouve l'ex-président de Ciments Lavallée, Lyan Lavallée, la famille Desjardins de l'entreprise Asphalte Desjardins, et Jean-Pierre Sauriol, ex-président de la firme de génie-conseil Dessau.
M. Legault répète régulièrement que les nominations partisanes et les cadeaux aux «petits amis» seraient chose du passé sous un gouvernement de la CAQ. Il estime qu'il est nécessaire de faire du «ménage» après un règne libéral de près de 15 ans.
Lors d'un discours à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le chef de la CAQ a tapé sur ce même clou en mettant de l'avant notamment sa candidate dans Champlain, Sonia LeBel, ex-procureure en chef de la commission Charbonneau.
«Il est temps qu'on mette toutes les histoires de collusion, de copinage, de patronage derrière nous», a-t-il dit.
Reconnaît-il avoir déjà joué dans ce film il y a plusieurs années, à l'instar de plusieurs libéraux et péquistes à l'époque?
«Les compagnies d'asphalte finançaient tous les partis, incluant le PQ, mais jamais je n'ai contribué directement ou indirectement à donner des contrats en échange (de dons), jure-t-il. Je ne l'ai jamais fait et je ne le ferai jamais.»
