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Cette Canadienne pense avoir été congédiée car elle ne portait pas de soutien-gorge au travail

Elle a porté plainte pour «violation des droits de la personne».

Le mouvement "#NoBra" ("Pas de soutien-gorge") a encore du chemin à faire. CBC News a rapporté début septembre l'histoire de Christina Schell, une Canadienne qui a porté plainte pour "violation des droits de la personne". Elle estime s'être fait virer de son emploi de serveuse car elle ne portait pas de soutien-gorge. La jeune femme a saisi le tribunal des droits de la personne de la Colombie-Britannique, au Canada.

Christina Schell ne mettait plus de soutien-gorge depuis plus de deux ans car elle les trouvait "horribles" selon CBC News, et n'avait jamais rencontré de problème jusqu'à ce qu'elle soit licenciée de son emploi.

Christina Schell

En mai dernier, quelques semaines après qu'elle a commencé à travailler en tant que serveuse dans un club de golf, son employeur a, selon elle, fait passer un mot instaurant un nouveau code vestimentaire: "Les femmes doivent porter un débardeur ou un soutien-gorge sous leur uniforme."

Christina Schell devait servir des tables sur une terrasse par temps très chaud et a donc refusé de porter un débardeur sous sa chemise. "C'était absurde. Pourquoi vous auriez le droit de dicter ce que je porte en dessous de mes vêtements," a-t-elle demandé à son manager. Celui-ci lui a répondu avoir instauré ces règles pour sa protection et savoir "ce qu'il se passe dans le club quand il y a de l'alcool".

Elle a ensuite porté plainte au Tribunal des droits de la personne de la Colombie Britannique, estimant avoir été licenciée suite à cet épisode. "Le code vestimentaire était basé sur le genre et c'est pourquoi c'est un problème des droits de la personne. J'ai des tétons, tout comme les hommes," a-t-elle expliqué à CBC News.

Un problème de plus en plus courant au Canada

Ce n'est pas la première femme à se plaindre d'être obligée de porter un soutien-gorge dans le cadre du travail. En 2017, une jeune femme de 19 ans avait également témoigné que dans le restaurant McDonald's où elle était en poste, ses employeurs l'avaient harcelée car elle refusait d'en mettre un.

CBC News a interviewé une avocate spécialisée en droit du travail canadienne, Nadia Zaman, qui a expliqué qu'une telle demande peut être imposée si une exigence professionnelle, comme la sécurité de l'employée, peut être démontrée. "S'ils exigent simplement que les employées portent un soutien-gorge, mais qu'ils n'ont pas d'exigence similaire pour les hommes, ils ne peuvent pas vraiment le justifier. Leur politique risque d'être jugée discriminatoire."

L'employeur de Christina Schell a refusé de commenter l'affaire et le procès n'a pas encore de date programmée.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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